Tremblay-en-France : après un différent routier, ils visent à la kalachnikov le domicile d'une élue
Ce samedi 8 mars, le domicile d'une adjointe au maire de Tremblay-en-France a été visé par plusieurs personnes cagoulées et armées, suite à un différend routier qui avait eu lieu quelques heures plus tôt avec le compagnon de l'élue. Leur domicile a essuyé une quinzaine de tirs de kalachnikov, sans que l'élue ni sa famille ne soient touchés à l'intérieur de la maison.
Un différend routier qui se transforme en déferlement d'ultra-violence : c'est ce qu'ont vécu une élue de Tremblay-en-France et sa famille samedi 8 mars en soirée, sans qu'il n'y ait de blessé malgré les 15 tirs à l'arme de guerre.
15 balles pour un refus de priorité
Dans l'après-midi du 8 mars, un homme accompagné de son fils en voiture se voit refuser la priorité par un autre véhicule. S'ensuit alors une altercation verbale entre les occupants de la voiture fautive et le père de famille, marié à une adjointe au maire de la commune de Tremblay-en-France.
L'affaire aurait pu s'arrêter à cette dispute, mais le cauchemar ne prend place que trois heures plus tard, devant le domicile de la famille. Plusieurs individus encagoulés et armés de kalachnikov se sont en effet rassemblés devant la maison, sur laquelle ils ont impunément tiré.
Au total, 15 impacts de balles seront dénombrés sur la façade. Par miracle, le père et la mère, ainsi que leurs deux enfants, tous présents à ce moment-là, ne sont pas blessés.
Un homme de 20 ans interpellé
"C'est une volonté de tuer, une volonté d'intimider", affirme Grégory Goupil, secrétaire régional du syndicat de police Alliance en Seine-Saint-Denis. "Vous êtes impacté par une balle de kalachnikov dans le corps, ça vous arrache un membre", explique-t-il pour témoigner de la violence de l'attaque.
"Même si vous n 'avez pas été touché par une balle de kalachnikov, imaginez cette famille, les conséquences redoutables. Imaginez les conséquences pour cette élue. Ce sont des gens qui ne vont plus dormir la nuit", conclut le secrétaire régional.
Pour le moment, les enquêteurs n'établissent aucun lien entre la fonction de l'élue et les coups de feu. C'est bien la banale altercation routière qui serait à l'origine de cette fusillade. Un jeune homme de 20 ans a été interpellé peu après les faits et une enquête est ouverte pour tentative d'homicide en bande organisée.
