C'est la fin d'un mystère de 35 ans. Le "Grêlé" a bien été retrouvé mort dans un appartement du Grau du Roi et l'ADN est venu confirmer jeudi soir ce que soupçonnaient les enquêteurs. Surnommé par la presse le "Grêlé", il était soupçonné de six viols, quatre meurtres, dont celui de Cécile Bloch, une collégienne de 11 ans, violée puis poignardée dans le sous-sol de son immeuble de la rue Petit du 19e arrondissement de la capitale en 1986.
De lui, on ne connaissait jusqu'ici qu'un portrait-robot. C'est l'une de ces victimes, une fillette de 8 ans, violée et laissée pour morte qui avait permis de l'établir. Il mesurait 1m85 environ, les cheveux courts et surtout la peau abîmée par de l'acné ou la variole. C'est ce qui lui vaudra le surnom du "Grêlé". L'ADN retrouvée sur l'enfant est le même que celui prélevé sur le corps de la petite Cécile Bloch, 11 ans, assassinée au milieu des années 1980.
Une lettre d'aveux
Tout s'est finalement accéléré il y a quelques jours. Les enquêteurs ont retrouvé la piste de cet ancien militaire de 59 ans, qui habitait à la Grande Motte. Il a même été élu conseiller municipal d'une commune voisine. Les gendarmes l'ont convoqué pour un prélèvement ADN.
Se sentant pris au piège, l'homme a préféré fuir. Il s'est installé dans un Airbnb du Grau du Roi. C'est là qu'il a rédigé une lettre d'aveux, mais sans jamais citer les noms de ses victimes. Il y a précisé qu'à cette époque, il "n'était pas bien dans sa vie", tout en affirmant n'avoir plus "rien fait" depuis 24 ans. Puis il a avalé des médicaments. C'est finalement grâce à son téléphone que l'homme a été géolocalisé et que son corps a été retrouvé mercredi soir.