Il a tenté de briser son bracelet électronique. L'ex-espoir du cinéma français Gérald Thomassin, mis en examen en 2013 pour le meurtre d'une postière dans l'Ain, a été condamné vendredi à Bordeaux à un mois de prison ferme.
Il vivait chez une amie. Gérald Thomassin, 40 ans, qui clame son innocence dans le meurtre survenu en décembre 2008 à Montréal-la-Cluse, dans Ain, était jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel pour avoir "coupé avec un couteau" son bracelet électronique le 14 octobre. Au moment des faits, il se trouvait assigné à résidence à Saint-Vivien-de-Médoc, en Gironde.
César du meilleur espoir masculin en 1991 pour son rôle dans le Petit Criminel de Jacques Doillon, Gérald Thomassin a été mis en examen en juin 2013 pour "vol avec arme et meurtre sur personne chargée d'une mission de service public". Placé en détention en juillet 2013, il avait obtenu en mai dernier d'être placé sous contrôle judiciaire avec assignation à résidence et bracelet électronique. Depuis cette date, il vivait en Gironde chez une amie, connue depuis "une vingtaine d'années".
Il regrette cette "bêtise". Sous mandat de dépôt depuis la coupure du bracelet, Gérald Thomassin restera donc en prison encore 15 jours. A l'audience, il a reconnu avoir dégradé le bracelet électronique, sous le coup de la colère, à l'occasion d'une dispute avec cette amie.
Indiquant "regretter" cette "bêtise", il a assuré être prêt à rembourser les coûts entraînés par cette dégradation. Il n'avait pas quitté les lieux de son assignation à résidence et s'était présenté dès le lendemain à la gendarmerie, conformément à ses obligations. Son avocat Me Selim Vallies a souligné la distinction entre un "coup de folie" et une volonté "d'évasion". "Ce n'est absolument pas ça", a-t-il insisté.
Déjà condamné à six reprises. Le tribunal a suivi le parquet, qui avait requis un mois de prison avec mandat de dépôt à l'encontre de Gérald Thomassin, par ailleurs déjà condamné à six reprises, notamment pour vol, violences et port d'armes.
Dans l'Ain, le corps de la postière Catherine Burgod avait été découvert, lardé de 28 coups de couteau, dans une kitchenette au fond du bureau de poste de Montréal-la-Cluse, où cette mère, enceinte de cinq mois, travaillait. Tombé dans la marginalité et souffrant d'addiction aux drogues et à l'alcool, Gérald Thomassin vivait en quasi-SDF dans le village au moment des faits.