Une jeune femme décède d'une méningite aiguë à Montpellier, le Samu accusé de dysfonctionnement

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Charles Luylier // Crédit photo : PASCAL PAVANI / AFP
Le 15 octobre, à Montpellier, une jeune femme de 25 ans est morte des suites d'une méningite aiguë. Selon sa meilleure amie, qui témoigne dans la presse, la victime a contacté à plusieurs reprises le Samu et les pompiers pour décrire les symptômes. Mais au bout du fil, personne n'aurait pris sa détresse au sérieux. 

Le Samu accusé de dysfonctionnement. Une jeune femme est morte, le 15 octobre dernier, d'une méningite aiguë à Montpellier malgré plusieurs appels au Samu et aux pompiers pour décrire ses symptômes. Malheureusement, personne n'aurait pris sa détresse au sérieux. 

"La médecine n'est pas une science exacte"

Dans la presse, sa meilleure amie a notamment rapporté le contenu du dialogue téléphonique entre la jeune femme et le SAMU : "J'ai mal à la main, je ne la sens plus", a-t-elle déclaré. "Allez passer votre main sous l'eau chaude", "prendre une douche et tout ira mieux", lui aurait-on répondu par téléphone. Le SAMU n'a donc pas envoyé d'ambulance et c'est l'un de ses amis qui a dû l'emmener à l'hôpital où elle décèdera quelques heures plus tard. 

 

Une situation qui illustre la très délicate mission des médecins régulateurs. C'est ce qu'explique Jean-François Cibien, vice-président du syndicat SAMU-Urgences de France : "J'ai 30 ans de métier. Si vous m'appelez pour me signaler que vous avez une douleur à la main, le diagnostic de méningite, en toute honnêteté, ne me vient pas à l'esprit. Même pas dans un deuxième ou un troisième temps. Le tableau d'une méningite, c'est quelqu'un qui a des troubles de la conscience et des maux de tête. Mais c'est là où on fait un métier très très difficile. Après la médecine, ce n'est pas une science exacte". 

Des arguments que la famille entend, mais une plainte a tout de même été déposée. Les enregistrements téléphoniques seront donc réécoutés.