Encore une nouvelle victime de rivalités interquartiers. Lundi en fin d'après-midi, un adolescent de 15 ans a été tué par arme blanche dans une rixe impliquant des jeunes de Domont et d'Ezanville, dans le nord du Val-d'Oise.
"Un phénomène assez classique de bagarre entre bandes"
Les faits ont eu lieu vers 18h15 sur la commune de Domont et ont impliqué des "jeunes gens qui se connaissaient", d'après le parquet de Pontoise, confirmant une information du site Actu 17. "On serait sur un phénomène assez classique de bagarre entre bandes", a précisé la gendarmerie.
L'adolescent a été blessé à l'arme blanche au niveau du cou et du cœur, a indiqué le parquet. Malgré la tentative de réanimation des pompiers, il est décédé des suites de ses blessures.
Au moins un autre jeune homme a été blessé au cours de cette bagarre impliquant une vingtaine de personnes, selon la gendarmerie. "L'enquête est en cours pour identifier les participants", selon le parquet de Pontoise. Ouverte pour homicide, elle a été confiée à la brigade de recherches de gendarmerie de Montmorency et à la section de recherche de Versailles.
Les rivalités interquartiers auraient fait "a minima 120 morts" en France depuis 30 ans
D'après les maires des communes concernées, l'adolescent est originaire d'Ezanville. "Ce soir un drame que je n'aurais jamais imaginé sur ma commune", a écrit sur le réseau social Facebook Eric Battaglia, maire d'Ezanville. "Nous sommes dans une douleur inimaginable d'avoir perdu un enfant d'Ezanville mais je compte sur tous pour garder le calme et ne pas penser à une vengeance inutile, pensons à notre jeune et à sa famille", a-t-il ajouté.
"J'ai le regret de vous informer du décès d'un jeune homme de 15 ans dans des circonstances violentes dans le secteur du Picard à Ezanville proche de Domont. Toutes mes condoléances à la famille à qui je souhaite beaucoup de courage dans cette épreuve", a réagi sur le même canal son homologue de Domont, Frédéric Bourdin. Un important dispositif gendarme et policier a été déployé dans le secteur.
D'après le sociologue Marwan Mohammed, les rivalités interquartiers auraient fait "a minima 120 morts" en France depuis 30 ans. Le département de France métropolitaine le plus touché par le phénomène est l'Essonne mais le phénomène se retrouve dans plusieurs villes et quartiers.
Depuis lundi se tient à Paris, devant la cour d'assises des mineurs, le procès d'agresseurs présumés de Yuriy. En janvier 2021, ce collégien avait été passé à tabac sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement de Paris. Le verdict est attendu le 22 décembre.