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Frédéric Michel // Crédit photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
La nouvelle était redoutée. La petite Kamilya, sept ans, est morte. Plongée dans un coma artificiel depuis jeudi, elle avait été fauchée par un motard alors qu'elle traversait un passage piéton, à Vallauris, dans les Alpes-Maritimes. Un rassemblement s'est tenu en soutien à sa famille, c'est là que son père a annoncé son décès. 

Ils étaient une centaine de personnes venues entourer la famille de Kamilya et la soutenir dans l'épreuve dramatique qui lui est imposée, avec évidemment une pensée infinie pour la fillette de sept ans. C'est là que son père a annoncé son décès à la fin du rassemblement : "On m'a dit qu'elle n'a pas souffert. Et même dans sa mort, elle n'a pas pleuré. Elle n'a pas pleuré pendant sept ans et elle n'a pas pleuré quand elle est morte. C'est pour ça, aujourd'hui, je refuse qu'on pleure et qu'on montre de la tristesse, juste par respect pour elle". 

"C'est le choc, c'est l'incompréhension"

Un père et une famille dignes qui ont tenu à remercier les personnes venues participer au rassemblement. Une foule silencieuse, recueillie, qui a exprimé, à travers ces gestes de compassion, sa solidarité avec la famille. C'est le cas de Leila, une voisine : "On se sent tout concerné. Ça aurait pu être n'importe quel enfant, des habitants de Vallauris. Tous ceux qui sont ici présents, on se sent très solidaires, très concernés par cette tragédie. On souffre. C'est le choc, c'est l'incompréhension, c'est ce sentiment d'impunité". 

Alors évidemment, certains participants au rassemblement, des habitants de Vallauris et même au-delà, s'interrogent ce soir sur la remise en liberté de l'auteur des faits. Âgé de 19 ans, sans antécédents judiciaires, il ne conduisait pas sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue. Certains auraient voulu, au moins en signe d'apaisement, qu'il soit incarcéré. Mis en examen et placé sous contrôle judiciaire et reste libre. Le parquet de Grasse a fait appel du placement sous contrôle judiciaire. Cet appel sera examiné par la Chambre d'instruction de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence, "dans les meilleurs délais".