Un ex-joueur de l'équipe réserve de l'AS Saint-Etienne âgé de 19 ans et un adolescent de 14 ans ont été tués dans un règlement de comptes à l'arme automatique dans la nuit de dimanche à lundi dans la banlieue de Toulon, ont indiqué des sources concordantes.
Un possible règlement de comptes meurtrier. Les faits se sont produits vers 0h25 dans la cité Berthe, un quartier sensible de la Seyne-sur-Mer dans le Var, a précisé une source proche du dossier. William Gomis, footballeur de 19 ans qui avait passé cinq ans en formation à l'AS Saint-Etienne et avait quitté le club en juin, est décédé sur les lieux. L'autre victime, un adolescent de 14 ans originaire d'Europe de l'Est, a été transportée à l'hôpital, où il a succombé à ses blessures, a précisé le magistrat.
William Gomis était issu d'une famille dont plusieurs membres ont été mêlés à de précédents règlements de comptes, a précisé le procureur de la République à Toulon, Bernard Marchal. L'AS Saint-Etienne a fait part dans un communiqué de son "immense tristesse" après le décès du jeune défenseur, "apprécié de ses anciens coéquipiers et de ses éducateurs pour ses qualités humaines".
Une attaque à la kalachnikov. Les deux hommes se trouvaient dans une voiture lorsqu'ils ont été pris pour cible par plusieurs individus cagoulés circulant dans un autre véhicule, qui ont tiré à la Kalachnikov, a précisé une seconde source proche du dossier. Au total, quelque 24 étuis de deux calibres ont été retrouvés sur les lieux. Les auteurs du double assassinat étaient en fuite lundi matin. Le procureur a confié l'enquête à l'antenne toulonnaise de la police judiciaire marseillaise.
Une recrudescence inquiétante de la criminalité. Les cités autour de Toulon, dont celles de la Seyne-sur-Mer, ont connu récemment une recrudescence de la criminalité liée au trafic de drogue, inquiétant notamment les élus. "Si je suis empreint de tristesse et de compassion envers les familles et les proches des victimes, je suis aussi fou de rage", a déploré le maire PS de la Seyne-sur-Mer, Marc Vuillemot, sur son blog lundi matin. L'édile, qui avait déjà interpellé en juin et en août le Premier ministre sur le sujet, dénonce que les promesses de renforts policiers du gouvernement "là où il y en a le plus besoin" soient restées lettre morte pour sa commune.