Accusations de violences sexuelles à Air France : des dirigeants seront reçus par le ministre des Transports mercredi

Le ministre des Transports recevra ce mercredi des dirigeants d'Air France après une enquête de Radio France faisant état d'une "banalisation des violences sexistes et sexuelles" au sein de la compagnie aérienne.
Des dirigeants d'Air France seront reçus mercredi par le ministre des Transports après une enquête de Radio France faisant état d'une "banalisation des violences sexistes et sexuelles" au sein de la compagnie aérienne, a annoncé lundi le cabinet de Philippe Tabarot. Dans une longue enquête diffusée vendredi, la cellule investigation de Radio France a mentionné plusieurs cas d'agressions sexuelles, de harcèlement et de comportements sexistes, témoignages d'hôtesses de l'air et de femmes pilotes à l'appui.
Plusieurs interlocutrices ont fait état d'une impunité de leurs agresseurs présumés: "agressions et harcèlement, c’est une culture d’entreprise, connue et valorisée", a ainsi affirmé l'une d'entre-elles à Radio France. A la suite de ces révélations prises "très au sérieux", Philippe Tabarot avait indiqué à France Info qu'il convoquerait lundi les dirigeants d'Air France "pour avoir des explications". Cette réunion aura finalement lieu mercredi, a précisé son cabinet à l'AFP, le ministre étant en déplacement à l'étranger jusqu'à mardi.
Des agissements "inacceptables"
En réponse à l'enquête, Air France a indiqué comprendre "l’émotion légitime que les témoignages recueillis pouvaient susciter et condamner fermement tout acte de violence sexiste et sexuelle". "De tels agissements sont inacceptables et n’ont pas leur place chez Air France. La compagnie est résolument engagée dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et se place en tout temps du côté des victimes. Elle applique en toute circonstance le principe de tolérance zéro", a assuré l'entreprise.
De même source, "en 2023 et 2024, Air France a conduit 18 enquêtes relatives à des signalements de harcèlement sexuel ou agissement sexiste (...) 11 sanctions disciplinaires ont été prononcées, dont trois licenciements".