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Cyclone Chido : sur place, l'action des secours et l'envoi de renforts est un véritable défi logistique

Wilfried Devillers . 1 min

Europe 1 Matin week-end

Wilfried Devillers

Gravement touché par un cyclone d'une puissance jamais égalée depuis 1934, avait déploré samedi 14 décembre le préfet de Mayotte, l'archipel est sous le choc, alors que les dégâts causés sont considérables. Un véritable défi logistique pour les secours mobilisés sur place, et notamment l'arrivée de renforts.

Samedi 14 décembre, l'archipel a été balayé par de fortes pluies et surtout par des vents d'une grande puissance, avec des rafales à plus de 220 km/h, plongeant le département le plus pauvre de France dans le chaos. Les images sont très impressionnantes avec des toitures qui s'envolent comme des feuilles de papier. L'habitat précaire a été entièrement détruit et le bilan humain reste flou. Pour l'heure, deux morts ont été retrouvés. Dans ces conditions, le ministre démissionnaire de l'Intérieur a annoncé l'envoi de renforts et d'aide humanitaire sur place ou les secours sont à pied d'œuvre.

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Après la tempête, la désolation

La tour de contrôle de l'aéroport a été partiellement détruite. Les pistes sont en mauvais état, ce qui rend les atterrissages particulièrement compliqués. Au total, 1.600 gendarmes et policiers sont actuellement déployés à Mayotte, ainsi que plus de 70 sapeurs sauveteurs en pleine mission de secours. Des missions de reconnaissance pour retrouver d'éventuels survivants et déterminer aussi le nombre de victimes, sont actuellement en cours.

Il faut également vérifier l'accessibilité de certaines zones et la tâche s'annonce immense puisqu'il faut notamment ouvrir des voies et déblayer des routes. Sur des images diffusées sur les réseaux sociaux, on voit le vent balayer l'archipel et tout emporter des arbres, des poteaux électriques et d'innombrables toitures.

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À Mamoudzou, la capitale de Mayotte, c'est la désolation. Bruno Garcia est propriétaire d'un hôtel à deux pas du port de la ville. "La situation est apocalyptique. Il n'y a plus rien. Le mot n'est pas surdimensionné : à l'hôtel, il n'y a plus rien à l'intérieur, tout est détruit, tout est cassé. On a l'impression qu'une bombe atomique est tombée et qu'elle a soufflé toutes les maisons", se désole-t-il. Alors que l'hôpital de Mamoudzou est partiellement hors service, un hôpital de campagne doit être acheminé et mis sur pied dans les prochains jours.