«L’immigration est une question de proportion», assure François Bayrou
Le Premier ministre français François Bayrou a pris la parole ce mardi 14 janvier pour évoquer la question de l’immigration lors de sa déclaration de politique générale. Fidèle à ses principes de solidarité et de fraternité, il a affirmé que la France devait continuer à incarner ces valeurs tout en garantissant la cohésion nationale.
Ce mardi 14 janvier, lors de sa déclaration de politique générale, François Bayrou a rappelé que la France a toujours porté en elle l’idée de fraternité et de solidarité. "La solidarité envers chacun, quel que soit son milieu de naissance, son accent, sa couleur de peau, sa condition. C’est, pour tous, la possibilité de s’affirmer, d’avoir parfois une deuxième, une troisième chance de le faire, quand les difficultés de la vie donnent l’impression que l’échec est définitif. C’est l’intuition fondatrice que le président de la République a défendue en 2017, et je veux la réaffirmer ici", a déclaré le Premier ministre.
Pourtant, l’immigration, qui fait partie intégrante de ces débats, soulève aussi des questions difficiles, notamment la question de l'intégration et de la capacité de la société française à accueillir de nouveaux arrivants tout en préservant l'harmonie sociale. Pour lui, l’immigration est avant tout une "question de proportion".
"L’installation d’une famille étrangère dans un village pyrénéen ou cévenol, c’est un mouvement de générosité qui se déploie, des enfants fêtés et entourés à l’école, des parents qui reçoivent tous les signes de l’entraide. Mais que trente familles s’installent et le village se sent menacé. Le désir, après tout respectable, de se sentir chez soi est mis à mal. Tout cela est humblement humain. Et affaire de bon sens, que je revendique", a rapporté François Bayrou.
"Notre cap, c’est l’intégration"
Cependant, le Premier ministre a souligné que la solidarité ne doit pas se traduire par une ouverture aveugle à l’immigration, et il a plaidé pour une politique rigoureuse de régulation. Il a rappelé que la France doit garantir la cohésion nationale en appliquant ses lois de manière stricte, notamment en ce qui concerne le contrôle de l’immigration illégale. Dans ce cadre, il dénonce la faible exécution des obligations de quitter le territoire français (OQTF), avec 93% d’entre elles non exécutées. "Si nous ne résolvons pas cette question, toutes nos déclarations d’intention seront vaines", a-t-il affirmé.
"Notre cap, c’est l’intégration. Nous ne demanderons à personne de renoncer à ce qu’il est. Notre cap, c’est l’incorporation à la nation de ceux qui sont amenés à la rejoindre", a ajouté le Premier ministre. Puis il a martelé, en conclusion de son propos sur l’immigration, que "la République n’existe que si elle se fait respecter".