Lutte contre le narcotrafic : en Gironde, contrôles renforcés et visibilité maximale pour les policiers

Le trafic de drogue se déploie de plus en plus en Gironde, aussi bien en ville qu’à la campagne. Déterminés dans leur lutte, les gendarmes vont accentuer leur action sur les 34 points de deal recensés dans leur périmètre allant même jusqu'à contrôler les usagers des transports en commun.
La lutte contre le narcotrafic est l'une des priorités en Gironde. Face au problème grandissant, les gendarmes comptent redoubler d'efforts. Le déploiement spectaculaire de policiers sur le parvis de la gare Saint-Jean, une enquête approfondie pour contrer les trafiquants, mais aussi une fermeté à l'égard des consommateurs figurent parmi leurs priorités.
"Le consommateur, lui, a l'impression juste d'assouvir son vice. Mais au-delà de ça, en fait, il alimente des réseaux pour lesquels il y a des gens qui finissent par s'entretuer. Il y a plein de jeunes dont l'avenir est compromis. C'est contre ça qu'on veut lutter à travers cette sévérité”, révèle le contrôleur général Emmanuel Morin qui dirige la police en Gironde.
Plus de contrôles
Pour les gendarmes, le trafic de drogue laisse des traces partout même par les endroits les plus plus fréquentés. C’est ainsi que pour Anthony, brigadier chef, il est important de contrôler à la sortie des tramways de la ville. “Désormais, tout contrevenant, usagers de stupéfiants font l'objet d'une amende de 200 euros”, explique-t-il en révélant que la tranche d'âge n'est pas forcément entre 20 et 25 ans.
De leur côté, ces usagers des transports en commun eux aussi remarquent la multiplication des contrôles. “Il n’y a pas besoin d'être un policier pour détecter que ça sent le shit, c'est vrai que ça n'a pas sa place dans les transports en commun”, exprime un usager.
En 2024, en Gironde, la police adressait plus de 1.600 amendes forfaitaires délictuelles pour sanctionner la consommation de stupéfiants.