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Baptiste Morin / Crédit photo : , modifié à
Si le marché de l'achat immobilier amorce un assouplissement, celui de la location poursuit sa chute libre, selon une nouvelle étude de la plateforme Seloger. Louer peut parfois prendre des allures de véritable parcours du combattant. Notamment à Paris où les chiffres sont frappants.

La dégringolade est frappante et démontre que la crise du logement n'est pas encore derrière nous. En l'espace d'un an, le nombre de logements à louer a baissé de 19% et même de 36% en deux ans et de 42% en trois ans. Une offre quasiment divisée par deux depuis 2021, année lors de laquelle, les taux n'avaient pas encore augmenté. C'était aussi avant que la production de crédits immobiliers ne s'enraye.  

Des logements qui peinent à se libérer

Une crise de la location qui découle de la crise de la vente, comme le confirme Barbara Castillo Rico, directrice des études chez SeLoger. "Ces phénomènes pénuriques sur l'offre locative s'explique par des primo-accédants qui souhaiteraient sauter le pas de la propriété, mais qui, aujourd'hui, ne le peuvent pas du fait des conditions de crédit très contraignantes et qui donc restent locataires pendant plus longtemps. Ils occupent donc des biens qui ne se libèrent pas sur le marché". 

 

La situation est même assez hallucinante à Paris. Dans la capitale, l'offre a chuté de 74%. En 2021, là où vous pouviez louer quatre appartements, il n'en reste désormais plus qu'un seul. Une tension qui provoque des conséquences sur le niveau des loyers qui ont augmenté de près de 5% à Paris, en l'espace de trois ans. C'est toutefois moins que la moyenne nationale qui tourne autour de 7%.