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Jean-Luc Boujon / Crédits photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème du quotidien. Le marché locatif français est complètement grippé ces derniers mois. Selon une étude SeLoger, le nombre d'offres disponibles a baissé en moyenne de 25% sur un an. De quoi mettre en difficulté de nombreux Français qui ne trouvent plus de logement à leur convenance.

Louer un logement dans les grandes villes est devenu mission impossible. Selon une étude SeLoger, en l'espace d'un an, le nombre de biens mis en location dans les 10 plus grandes villes de France a chuté de près de 25% ! -34% à Nice, -38% à Paris, jusqu'à -43% à Rennes... La chute est impressionnante dans certaines communes. Conséquence, les Français peinent à trouver un logement. Europe 1 est allée à la rencontre ceux qui, malgré des revenus parfois confortables, ne trouvent plus de quoi se loger. 

Des locataires invités à ne pas faire la fine bouche

Voilà quatre mois que Clothilde cherche un appartement à louer à Lyon. Locataire depuis des années, cette jeune retraitée s'est donc tournée vers les agences pour trouver un T3 de 70 m2 en centre-ville. Mais elle a rapidement déchanté devant la rareté des offres. "J'ai dû avoir cinq offres, pas plus", souligne-t-elle au micro d'Europe 1. "Les agences n'ont vraiment pas grand-chose" de disponible, poursuit-elle. 

Avec son budget de 1.300 euros, Clothilde pensait pourtant qu'elle n'aurait pas de difficulté à trouver, mais sans succès. "On me dit : 'Nous avons un très joli T3. Vous serez tranquille, il est tout à fait au fond de la cour, au rez-de-chaussé'. Oui, sauf qu'il n'y a pas de lumière, c'est tout juste si les toilettes ne sont pas au fond de la cour, de l'autre côté... Donc c'est non ! Et les agents avec qui je visite me disent : "Mais madame, faites un effort !", s'alarme la jeune retraitée. 

"On a sept appartements à louer, ce qui est très peu"

La pénurie de biens se confirme mois après mois, confirme Ambroise de Catteux, de la régie Franchet. "Actuellement, on a sept appartements à louer, ce qui est très peu. Avant, on en avait facile 25 à 30 en permanence à louer. On a un marché qui en fait totalement verrouillé pour nous. Aujourd'hui, si vous avez déjà des problèmes déjà pour payer vos courses tout simplement, vous n'allez pas vous lancer dans un déménagement ou un achat d'appartement. Avec la crise, les gens ont peur de bouger de leur logement", analyse-t-elle. 

Un effet crise, amplifié par l'interdiction de la location des passoires thermiques, mais aussi par l'encadrement des loyers qui dissuade de plus en plus de propriétaires à investir pour le marché locatif.