Un vent de renouveau sur l'immobilier français pour finir l'année ? Selon le billet de tendances Laforêt de septembre, le marché de la pierre est porté par plusieurs signaux encourageants en cette rentrée 2024. À commencer par une baisse des prix. En effet, depuis septembre 2023, ils ont reculé de 4,5% pour atteindre un prix moyen de 3.251 euros/m2 au niveau national. Une évolution qui pointe jusqu'à 8,6% en Île-de-France (hors Paris) à 3.923 euros/m2 et 5,4% pour la capitale, à 9.488 euros/m2. Les autres métropoles du pays sont également pour leur quasi-totalité orientées à la baisse : Lille -3,5%, Strasbourg -3,7%, Bordeaux -2,7% ou encore Marseille -1,9%.
Une baisse des taux...
Cette évolution favorable des prix se cumule également avec "un nouvel assouplissement des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne pour l'année 2024". Une décision qui fait baisser les taux immobiliers, et qui est loin d'être passée inaperçue. Selon une enquête Opinionway pour Laforêt, 23% des Français affirment que cette récente baisse de ces taux incite à envisager un investissement ou un achat immobilier d'ici à la fin de l'année.
Et quand bien même la situation politique nationale invite à la prudence, Laforêt note une hausse de 5% de l'évolution de la demande sur un an. À Paris, elle atteint même 11% sur un an. "La capitale retrouve son statut de valeur sûre, concentrant des atouts majeurs, tels que l’emploi, les transports, les services publics ou encore l’éducation", détaille le billet. Une situation que l'on retrouve également en régions, avec une hausse de 5%. En revanche, l’Île-de-France reste à la peine, avec une baisse de la demande de 1% sur 12 mois. Dans le détail, l'intérêt se porte davantage sur les appartements, à 9%, contre 3% pour les maisons.
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...et une hausse des transactions
À ce contexte favorable, il faut encore ajouter "la traditionnelle période de rentrée, propice aux nouveaux projets immobiliers" pointe par ailleurs Laforêt. Et de fait, le réseau note +2,5% de transactions sur un an. Une évolution qui atteint les 9% au sein de la capitale et 2,4% sur le reste du territoire. Une hausse qui concerne en premier lieu les appartements (+4%), même si les maisons en bénéficient aussi (+1,8%). Enfin, ces bons signaux s'accompagnent d'une marge de négociation en hausse à 5,54%, soit une hausse de 0,69 point en un an.
Si tous les voyants semblent donc au vert pour que le marché immobilier reprenne des couleurs, Yann Jéhanno invite à la prudence : "Il est encore prématuré de tirer des conclusions hâtives." Pour le président du réseau Laforêt, "l’inflation et l’incertitude économique et politique demeurent préoccupantes".