C'est une manifestation d'une ampleur inédite pour Andorre. Ce mardi soir, des centaines de personnes ont participé à un rassemblement pour protester contre la hausse des prix de l'immobilier dans la principauté. Les manifestants ont lu un manifeste pour réclamer un "logement décent". Il s'agit, selon eux, d'un "droit fondamental reconnu dans notre Constitution et nous ne pouvons pas accepter les spéculations sur un besoin fondamental".
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Les prix ont augmenté de plus de 30% en 5 ans
En effet, dans ce petit État pyrénéen de 80.000 habitants, les prix de l'immobilier ont bondi de plus de 30% en cinq ans. Impossible, désormais, pour certains habitants de se loger. Ils se voient forcés de déménager en Espagne, où le marché est beaucoup plus accessible. Cette flambée est notamment due à la politique fiscale très attractive de la principauté. Le montant de l'impôt sur le revenu n'excède pas 10%, il est même nul, en dessous d'un revenu de 2.000 euros mensuels. Des avantages qui ont incité les plus fortunés à venir s'y installer, notamment des influenceurs.
Cette crise du logement en Andorre a été au cœur de la campagne électorale du printemps dernier. Le chef du gouvernement, Xavier Espot Zamora, réélu en avril à la tête d'une coalition de centre-droit, s'était d'ailleurs engagé à construire des logements à loyer modéré dans la principauté. Conséquence de la spéculation immobilière, à Andorre-la-Vieille, il faut aujourd'hui prévoir environ 1.000 euros par mois pour pouvoir louer un studio, alors que le salaire minimum est de 1.286 euros.