Passoires thermiques : il y a du mieux dans la qualité énergétique des logements

© OLIVIER MORIN / AFP
  • Copié
Philippe Folgado // Crédit photo : OLIVIER MORIN / AFP
Enfin une éclaircie pour le marché immobilier français. D'après le baromètre des diagnostics de performance énergétique 2023 de la Fnaim, on constate une diminution des passoires énergétiques au deuxième trimestre de l'année. Une bonne nouvelle pour les propriétaires mais aussi pour les acheteurs et locataires, en pleine crise immobilière. 

Moins de passoires thermiques, mais encore un effort à faire. Selon les chiffres de la chambre des diagnostics immobiliers de la Fnaim, 13,1% des logements ont été classés passoires thermiques, les catégories G et F, sur plus de 900.000 contrôles. Une part en diminution de 0,7% par rapport au premier trimestre 2023, qui peut s'expliquer par l'obligation à venir pour les propriétaires de biens mal classés de faire des travaux de rénovation s'ils veulent les vendre ou les mettre en location. 

Un écart flagrant entre le neuf et l'ancien 

Selon la Fnaim, on constate un véritable écart énergétique entre le neuf et l'ancien. Les neufs sont (sans surprise) les bons élèves de cette étude. Ils ont tous été classés entre A et C, preuve de l'amélioration de la qualité de construction, des meilleurs matériaux utilisés et d'une meilleure isolation thermique. Pour ce qui est du marché de l'ancien, le bilan est plus contrasté. 21% d'entre eux sont classés E, 15% en G et F. L'écart se fait également sentir entre les pavillons et les appartements : près de 20% des premiers sont des passoires thermiques, contre seulement 12% des seconds. 

Dans tous les cas, un niveau encore élevé lorsque l'on sait que les logements classés G seront interdits à la location en 2025, et en 2028 pour ceux de catégorie F. À terme, les biens de catégorie E seront aussi concernés par ce type d'interdiction, mais seulement en 2034.

Les logements au fioul surreprésentés parmi les passoires thermiques 

Autre enseignement de ce baromètre, le prix des logements semble influer sur la propension des propriétaires à initier des travaux de rénovation thermique. Excepté en Île-de-France et à Paris, plus le prix moyen sur une commune est élevé, moins on y trouve de logements classés G ou F. 

Mais au-delà du type de bien, et même de sa taille, la Fnaim pointe également que le type de chauffage à son importance sur la catégorie des biens. Et pour cause, c'est une des critères les plus importants des DPE. Ainsi, 51,1% des logements au fioul sont classés G ou F, contre seulement 17,7% pour l'électricité, 9,1% pour le gaz et 4% pour le bois. Quant à l'année de construction, si 30% des logements construits avant 1948 sont des passoires thermiques, ils sont 3% pour la période 1989 à 2000, et plus que 0,3% pour les biens à partir de 2022. Preuve que la politique énergétique du logement porte ses fruits.