Chaque année, ce sont quelque 315 millions de colorations capillaires qui sont vendues en France. Pourtant, en cette période de déconfinement, cette tendance n'en est plus forcément une. Cheveux bancs et racines poivrés ont retrouvé leur lettre de noblesse. Et c’est le choix fait, par de nombreuses femmes déconfinées. Jugée coûteuse, elles ont délaissé la coloration aujourd’hui superflue.
Une tendance coûteuse et superflu
Les injonctions faites à l’égard des femmes soumises aux diktats de la beauté sont nombreuses. Parmi elles, la coloration capillaire. Cette tendance qui concerne de nombreuses femmes n’est plus une priorité. Une leçon apprise durant le confinement au cours duquel nos habitudes ont drastiquement changé. Cependant, être fière de ses racines et de sa couleur à 25 ans comme à 60 ans n’est pas chose facile. C’est pourtant le choix fait par Agnès qui a décidé après 20 ans de colorations successives, de laisser ses mèches grises et de les assumer fièrement et sans complexe. "On dirait qu’on subit plus qu’on choisit la coloration et on est pris dans cette engrenage pour pouvoir s’en défaire. Puis arrive le confinement. On est bien obligé de supporter ses racines", déclare-t-elle fièrement sur Europe 1.
Ce choix n’est cependant pas au goût de tout le monde. C’est notamment le cas du conjoint de Lise, réticent depuis que sa compagne à fait ce choix. Mais cela ne l’empêche pas d’accepter pleinement ses cheveux blancs dans la rue. En plein déconfinement, elle a décidé de franchir le cap pour des raisons de temps mais aussi et surtout pour des raisons financières. Habitant à Paris, elle paye 70 euros sa coloration : "Je trouvais vraiment que les colorations coûtent cher. Au début du confinement j’avais envie de passer à autre chose et de ne plus avoir à me soucier de cela. C’est coûteux en temps et en argent".
La coloration, un marché qui rapporte gros
La tendance poivre et sel ne sait jamais aussi bien portée. Au grand dam des coiffeurs pour qui la coloration représente leur principale source de revenus. Et les chiffres parlent d’eux même, selon l’IRI (Information Resources Incorporated), société d’analyse de données et d’études de marché, le business de la coloration pèse lourds en France puisqu’il engrange près de 232 millions d’euros.