Il est l'un des symboles les plus prestigieux de la ville éternelle. Le célèbre Colisée de Rome, amphithéâtre vieux de plus de 2.000 ans et construit au temps de l'empereur Vespasien, accueille chaque année plus de 7 millions de touristes en provenance du monde entier. Dont ce Britannique, d'origine bulgare, qui, visiblement, n'avait pas totalement pris la mesure de l'importance de l'édifice.
Stupid tourist in #Rome damaging the historical heritage of #Italy. #Roma#Italia#Coliseumpic.twitter.com/igRjuxclgk
— Juan A. Jiménez (@jajimelo) June 25, 2023
Ivan Danailov a, en effet, jugé bon de graver son nom sur la pierre du monument, ainsi que celui de sa petite amie. Un acte que l'intéressé a probablement jugé anodin, mais qui constitue bel et bien un acte de vandalisme, suffisant pour choquer toute la botte. Devant le tollé, le jeune homme a adressé une lettre au maire de Rome, Roberto Gualtieri, ainsi qu'à la police transalpine et aux autorités gestionnaires de l'amphithéâtre, indique le Daily Mail. Son contenu s'avère quelque peu surréaliste.
"Conscient de la gravité de l'acte commis"
Ce touriste britannique, âgé de 27 ans, prétend qu'il ne "connaissait pas l'antiquité du monument" dont il n'aurait appris l'existence qu'après coup. Se disant "conscient de la gravité de l'acte commis", il y adresse ses excuses "les plus sincères et les plus honnêtes aux Italiens et au monde entier pour les dommages causés à un bien qui, en fait, est le patrimoine de toute l'humanité", rapporte le quotidien italien Il Messaggero.
Quelques lignes qui n'auront pas suffi à faire redescendre la colère de l'autre côté des Alpes. "Quelle absurdité et quelle lettre surréaliste. Quel niveau d'éducation cet homme a-t-il pour ne pas connaître la signification du Colisée ?" persifle un membre du conseil municipal de Rome. Ivan Danailov fait désormais l'objet d'une poursuite judiciaire que les autorités comptent bien mener à terme. "Nous espérons qu'une sanction appropriée sera prononcée à l'issue de ce procès", lance ce même conseiller.
Selon l'agence italienne Ansa, ce touriste encourt désormais 15.000 euros d'amende et cinq ans de prison pour "endommagement de biens culturels". Le ministre italien de la Culture, Gennaro Sangiuliano, a annoncé qu'en cas de procès, son ministère se porterait partie civile. Un procès auquel Ivan Danailov n'aura pas l'obligation d'assister.