N'est pas sexperte qui veut. Invitée de Matthieu Noël dans L'équipée sauvage, la journaliste Maïa Mazaurette est revenue sur son parcours et sur ce qui l'a poussée à se spécialiser sur les questions de sexualité. Et c'est d'abord une rencontre qui a encouragé la jeune femme à se pencher sur ce sujet. "Le meilleur ami de mon père était sexologue et moi quand je venais en vacances chez lui, je dormais dans sa bibliothèque. Donc je lisais tout ça et ça m'intéressait", explique-t-elle sur Europe 1.
Après avoir découvert cette passion, elle entreprend des études de journalisme. Une fois diplômée, elle entre à France 3 comme journaliste reporter d'images. À vingt-cinq ans, elle rejoint la rédaction de Playboy. "Normalement, c'est le genre de boulot qu'on quitte parce qu'on s'ennuie et qu'on ne sait plus trop quoi raconter. Moi, j'avais toujours mille choses à dire et ça m'intéressait toujours autant", s'exclame-t-elle. Une époque dont elle se souvient avec humour, racontant avoir passé "des soirées un peu libertines parisiennes parce que c'était mon boulot".
"Ce que j'aime, c'est lire des grosses piles de documentations"
"Il y a toute une communauté de sexperts et de sexpertes en France et on n'a pas la même manière d'apprendre sur notre sujet. Il y en a qui passent justement leur vie en soirée échangiste, en orgie, il y en a qui prennent des drogues, il y en a qui sont docteurs, d'autres qui sont psychanalystes. Moi, je suis vraiment journaliste donc ce que j'aime, c'est lire des grosses piles de documentations en anglais avec plein de chiffres statistiques", ironise-t-elle. "On voit bien que les sujets qui n'étaient pas perçus comme légitimes il y a encore quinze ans, on peut aujourd'hui en parler dans des médias, même très sérieux", se réjouit-elle
Après Playboy, elle intègre la rédaction de GQ puis de France Inter. Maïa Mazaurette écrit aujourd'hui pour le journal Le Monde dans lequel elle publie tous les dimanches une chronique sexo. Des articles qu'elle a rassemblé dans un recueil, Le sexe selon Maïa (La Martinière), paru en janvier dernier.