Après plus de cinquante jours de fermeture en raison du confinement pour tenter d'endiguer l'épidémie de coronavirus, les coiffeurs, comme beaucoup d'autres commerces, ont été autorisés à rouvrir leurs salons à partir du 11 mai. Mais certains n'ont (vraiment) pas perdu de temps. C'est le cas de Marc Mauny, qui a accueilli des clients toute la première nuit du déconfinement puisque son salon basé à Mayenne, "Marc créations", a été ouvert dès 00 h 01.
"Tout le monde se considère comme une urgence"
Pas de profil particulier parmi ceux qui voulaient se couper les cheveux le plus tôt possible lors du déconfinement. "Il y avait des hommes des femmes, des barbus, des plus ou moins chevelus, la population classique d’un salon de coiffure", résume Marc Mauny, mais si les clients étaient différents, tous avaient un point commun : "Tout le monde se considère comme une urgence, il faut beaucoup de pédagogie", sourit-il.
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"Les gens ont besoin d’être rassurés"
Sa première nuit de travail après 55 jours d'arrêt s'est "très bien passé". "C'était magique", lâche Marc Mauny à notre micro. Seul car il ne pouvait pas faire venir ses salariés de nuit, il a fait passer sur les fauteuils de son salon une personne par heure. Un bon rythme pour reprendre après avoir laissé les ciseaux dans les placards. Un bon rythme aussi pour pouvoir discuter avec ses clients.
"Mais surtout les rassurer", indique Marc Mauny. "Les gens ont besoin d’être rassurés (...) il ne faut pas s'affoler. Tout va rentrer dans l’ordre petit à petit", dit-il, confiant. La situation "n’est certainement pas simple", reconnaît le maître artisan coiffeur. "On va vers quelque chose d'inconnu, c’est vrai que c’est toujours tracassant".
"C’était un moment super que je n’oublierai jamais"
Pourquoi avoir décidé d'ouvrir aussi tôt ? "J’aime bien être premier", sourit Marc Mauny, qui rappelle aussi que "l’artisanat est la première entreprise de France". Une occasion donc de mettre le feu des projecteurs sur son métier, mais aussi d'offrir à une amie qu'il connaît bien la position de "première consommatrice à entrer dans une boutique en France". "Je suis vraiment content que ce soit-elle. C’était un moment super que je n’oublierai jamais", conclut-il.