Tout a commencé mardi dernier. Gilles, son épouse et un couple d'amis s'apprêtent à rentrer en France après un séjour en Birmanie. Ils prennent place dans l'avion de Qatar Airways qui doit les ramener en France, en faisant une courte escale à Doha. C’est là que tout se complique.
Des problèmes d'audition. En vol, alors que l'équipage sert du café aux voyageurs, Gilles demande à sa voisine de devant de redresser son siège. Le Français souffre de problèmes d'audition. Il parle donc un peu fort, ce qui ne plait pas aux membres d'équipage. Les stewards demandent au groupe d'amis leurs noms, leurs passeports. Et leur annoncent que la police les attend à l'atterrissage à Doha.
"Je lui ai dit que c’était faux ! Il n’y a pas eu de coup". Au début, Gilles croit à une blague. Mais quelques heures plus tard, les policiers l'emmènent dans la zone de transit puis direction une prison située dans le centre-ville de Doha, sans autre explication. "On m’a collé en cellule. Je n’ai pas arrêté de marcher, je comptais mes pas. Je savais que 250 pas faisaient, à peu près, cinq minutes. Je n’avais plus de montre, rien… Vers 8h30, on est venu me chercher et on m’a emmené chez le juge, qui a lu la déposition du steward. C’était écrit que l’on avait tapé la personne devant nous, que l’on avait tapé aussi l’hôtesse et le steward. Je lui ai dit que c’était faux ! Il n’y a pas eu de coup. Il a réfléchi et m’a dit qu’il ne pouvait pas me condamner pour cela."
Gilles est donc relâché, emmené de nouveau à l'aéroport. Il n'a pas mangé ni bu depuis deux jours et demi. Il s'empresse alors d'acheter un billet de retour sur une compagnie indienne car Qatar Airways ne veut plus de lui sur ces vols. Gilles est également interdit à vie de revenir sur le sol qatari.