De nombreux cancers se sont déclarés chez les premiers secouristes du 11-Septembre, mais également chez les habitants ou chez les personnes travaillant à proximité des ruines et des travaux. On estime à 3.000 le nombre de morts après le 11-Septembre, c’est-à-dire autant que le jour même. Des dizaines de milliers d'autres personnes sont malades. Ces chiffres sont avancés par une étude menée par la revue scientifique The Lancet. Mercredi, un nouveau mémorial a vu le jour à Manhattan, sans aucun nom gravé dessus. Xavier Yvon, correspondant pour Europe 1 aux Etats-Unis, s'y est rendu.
"C’est pour tous ceux, comme moi, qui souffrent du 11-Septembre", explique sur place un père de famille qui se bat contre un cancer du colon diagnostiqué l’an dernier. "Une maladie très rare pour quelqu’un de 35 ans comme moi", dit-il. En 2001, juste après les attaques, il est retourné travailler dans le sud de Manhattan. Il a respiré, sans le savoir, des produits toxiques, causes très probables de son cancer.
"La pire attaque chimique"
Il y a trois jours, son dossier a été accepté par le fonds d’indemnisation pour les victimes post-11-Septembre. Son avocat l'y a grandement aidé. Ce dernier représente 1.500 malades. Il témoigne : "C'était la pire attaque terroriste de l’histoire mais aussi la pire attaque chimique parce qu’un demi-million de personnes ont été exposées et le nombre de cancers augmentent. Les terroristes ont tué beaucoup de monde ce jour-là et malheureusement, ils continuent encore à tuer".
Sur le site du World Trade Center, le nouveau mémorial a donc pour but d'honorer les victimes passées, présentes et futures du 11 septembre 2001.