L’Amérique s’apprête à célébrer dimanche les 15 ans du 11-Septembre. Et 15 ans après l’effondrement des tours du World Trade Center, il reste des objets personnels qui n’ont toujours pas été rendus aux familles. Quand c’était possible, les effets retrouvés dans les décombres ont été identifiés par ADN et rendus aux proche, mais il y en a encore 3.500 dans les caves de la police de New-York.
Des bijoux, des portefeuilles, des clés, des babioles posées sur les bureaux… Parmi tous ces objets du quotidien encore incrustés de la poussière des tours jumelles, Wilton Sekzer aimerait croire qu’il y la montre de son fils Jason, un jeune homme brillant qui venait d’être nommé numéro 2 d’une banque d’investissement, au 105e étage de la Tour numéro 1.
"Cette montre signifie beaucoup pour moi". "Il était tellement fier de cette montre. Il l’a acheté quand il est devenu vice-président. C’était une montre vraiment chère et pour lui, ça voulait dire le succès : ‘regarde papa, j’ai réussi dans la vie’. Cette montre signifie beaucoup pour moi. Même si elle valait trois dollars, je voudrais l’avoir."
Wilton Sekzer, père endeuillé, ancier office de la police de New York, a une suggestion : faire un catalogue photo sur internet, pour que les familles puissent reconnaître les objets et les réclamer. Certaines n’ont rien récupéré dans les débris du World Trade Center : on a retrouvé des corps ou des restes humains pour seulement quatre victimes sur dix.
"Parfois, je me dis que ça aurait été mieux de ne rien trouver du tout". Pour le fils de Wilton Sekzer, l’identification a pris un an et demi : "ils ont trouvé un morceau d’os, de la taille d’un doigt, c’est tout, identifié par l’ADN. Parfois je suis content qu’ils aient trouvé quelque chose. Parfois, je me dis que ça aurait été mieux de ne rien trouver du tout".
Wilton Sekzer n’a jamais voulu voir ce qu’il restait de Jason. Il l’a enterré au cimetière. Mais s’il retrouvait un jour sa montre, le père, si fier de son fils, la regarderait tous les jours.