L’ANNIVERSAIRE. Il y a un an, le pape Benoît XVI prenait le monde entier de court en annonçant qu’il renonçait à sa charge. Aujourd’hui, le pape "émérite" a retrouvé un peu de calme, après l’élection de son successeur, François. Joseph Ratzinger n’a toutefois pas quitté le Vatican, où il mène une vie de moine, dans un ancien couvent.
Piano et prières. Ses journées commencent tôt : le pape émérite se lève à 5h30 pour la prière. Le soir, il joue du piano, en général des sonates de Beethoven. Retiré dans son couvent de Mater Ecclesiae, il ne sort que très rarement. Le 4 janvier dernier, il a tout de même quitté sa colline pour aller rendre visite, quasiment incognito, à son ancien secrétaire, hospitalisé. Mais s’il vit cloîtré, il n’est pas pour autant isolé : Joseph Ratzinger, 87 ans, reçoit notamment des théologiens ou des membres de la Curie.
Comme un "grand-père" pour le pape François. Dimanche, il a fait savoir par la voix de son secrétaire qu’il ne regrettait pas sa décision. Au moment de sa renonciation, certains estimaient que la cohabitation entre un pape en exercice et un pape émérite risquait de créer des tensions. Aujourd’hui, Joseph Ratzinger se sert volontiers de son expérience pour conseiller le pape François qui, de son côté, confesse se servir de son prédécesseur comme d’un "grand-père" qu’il aurait "à la maison". Federico Lombardi, ancien porte-parole de Benoît XVI devenu celui du pape François, a expliqué que les deux hommes se rencontraient parfois en personne et communiquaient aussi via "le téléphone" et des messages.
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"Il a conservé son sourire". A en croire ce porte-parole, Benoît XVI fait figure, pour lui-même et pour l’Église, d’un "grand ancien" et de "sage", donnant "une impression de grande sérénité spirituelle". "Il a conservé son sourire qui nous était habituel quand nous le rencontrions dans les beaux moments, et qui nous invite à aller de l’avant, avec confiance et espérance", assure Federico Lombardi.
Réunis pour la canonisation de Jean Paul II ? Une inconnue demeure : les deux papes seront-ils réunis lors de la canonisation d’un troisième pape, Jean Paul II, prévue le 27 avril prochain ? Nul ne sait encore de quelle manière participera Joseph Ratzinger à cette cérémonie en l’honneur d’un pape qu’il a servi pendant plus de 23 ans.
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