La France, l'Espagne et le Portugal ont fait pression vendredi sur la Commission européenne pour qu'elle ne remette pas en cause des accords controversés qui leurs permettent de pêcher dans les eaux d'autres pays, notamment en Afrique, en échange de compensations financières. Lors d'une réunion ministérielle vendredi à Bruxelles avec les représentants de pays signataires d'accords de pêche avec l'UE, la commissaire européenne à la Pêche Maria Damanaki a dit vouloir négocier une "nouvelle génération d'accords" et les rendre plus respectueux des ressources halieutiques et des besoins des populations locales.
En marge de la réunion, la France, l'Espagne et le Portugal ont dit, dans une lettre conjointe, considérer "comme essentiels le maintien des accords de pêche existants et la possibilité d'une extension des possibilités de pêche". Les signataires sont aussi les principaux bénéficiaires de ces accords, par lesquels des pays comme le Maroc ou la Mauritanie les autorisent à venir pêcher dans leurs eaux en échange de compensations financières ou d'aide au développement.