Les cinq Français et deux Africains, otages d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) depuis la mi-septembre, ne seraient plus au Mali, pays où leur ravisseurs les détenaient dans une zone septentrionale. C'est ce qu'a révélé une source malienne proche du dossier qui affirme avoir "la certiture" qu'ils ont été dispersés et transférés en dehors du Mali. "Il y a de bonnes volontés maliennes et nigériennes qui font tout pour obtenir des résultats satisfaisants, mais ce n'est pas facile", a ajouté cette source.
La France n'a pas souhaité commenter cette information. Le porte-parole du Quai d'Orsay a indiqué à l'AFP "n'avoir pas d'observation à faire sur cette déclaration".
Enlevés au Niger, emmenés au Mali
Les sept otages français et africains ont été enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre sur le site d'une mine d'uranium du groupe français Areva à Arlit, au nord du Niger. Ils ont été emmenés très rapidement ensuite au Mali. Ils avaient été localisés, ensemble, dans la zone du Timétrine, une région montagneuse et désertique du nord-est du pays, située à environ une centaine de kilomètres de la frontière algérienne, selon des sources françaises et maliennes.
La seule femme du groupe et épouse d'un des autres otages français, Françoise Larribe, souffre d'un cancer et avait suivi une chimiothérapie peu avant son enlèvement.
Aqmi avait revendiqué le 21 septembre l'enlèvement de ces sept expatriés et le 30 septembre, l'organisation avait diffusé une photo des otages, accompagnée d'un enregistrement audio. Il n'y a depuis plus eu de nouvelles preuves de vie rendues publiques.
La menace d'Al-Qaïda
La dispersion supposée des otages intervient alors que le chef d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden - et auquel l'Aqmi a fait allégeance en 2006 -, a de nouveau exigé le retrait des soldats français d'Afghanistan comme condition de la libération des otages français dans un enregistrement sonore diffusé par la chaine de télévision quatariote Al-Jazira vendredi.