L’homme le plus recherché du moment, Julian Assange, serait actuellement en Angleterre. Et il serait même prêt, selon son avocat, à rencontrer la police britannique. Mais le fondateur de WikiLeaks, sous le coup d’un mandat d’arrêt international, lancé par la Suède, et dans le collimateur de plusieurs grands pays après la publication sur son site de câbles diplomatiques américains, n’est toutefois pas prêt à se rendre.
Mark Stephens, l’avocat de Julian Assange, a déclaré à la BBC avoir reçu "tard dans la journée un appel de la police disant qu'ils avaient reçu une requête d'extradition de la Suède". "La requête est d'interroger Julian Assange. Il n'est accusé d'aucun chef d'inculpation. Nous sommes en train de nous organiser en vue d'une rencontre avec la police sur une base volontaire, afin de faciliter la prise en compte de cette demande", a précisé l'avocat, qui a ajouté que l'entretien aurait lieu sur le territoire britannique dans "un futur prévisible", sans donner de date précise.
Les Etats-Unis veulent le poursuivre
Julian Assange, 39 ans, est accusé de "viol, d'agression sexuelle et de coercition" à l'encontre de deux femmes en Suède, des faits qui se seraient déroulés en août 2010. Mark Stephens s'est déclaré inquiet d'une possible extradition de son client vers les Etats-Unis, une fois qu'il aura été arrêté et confié à la police suédoise, en soulignant les "déclarations belliqueuses venant des Etats-Unis" à l'encontre de son client.
Les Etats-Unis menacent en effet de poursuites Julian Assange, en représailles à la diffusion par WikiLeaks de télégrammes diplomatiques américains hautement embarrassants, sans pour autant avoir trouvé à ce jour un chef d'inculpation recevable.