Attaque du Bardo : 9 djihadistes abattus par la police tunisienne

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Chloé Pilorget-Rezzouk avec AFP , modifié à
Neufs hommes du groupe terroriste soupçonné d'être l'auteur de l'attaque contre le musée Bardo ont été tués par la police, a annoncé dimanche le ministère de l'Intérieur tunisien. 

L'info. Neuf hommes armés appartenant au principal groupe djihadiste tunisien, la brigade Okba Ibn Nafaa accusée par les autorités de l'attentat du musée du Bardo à Tunis, ont été tués par les forces de l'ordre, a indiqué dimanche le ministère de l'Intérieur. 

"Les neuf étaient parmi les plus dangereux terroristes de Tunisie", a assuré le porte-parole du ministère, Mohamed Ali Aroui. "Ils ont été abattus hier soir (samedi) dans la zone montagneuse de Sidi Aïch dans le gouvernorat de Gafsa", dans le centre ouest du pays, a-t-il indiqué. Cette région, située à environ 50 km de la frontière algérienne, est nettement plus au sud que la zone d'activité habituelle de ce groupe terroriste que les forces de l'ordre tunisiennes pourchassent depuis plus de deux ans. Pour les autorités, cette brigade liée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), est derrière l'attentat contre le musée du Bardo bien que celle-ci ait été revendiquée par l'organisation rivale, l'Etat islamique.  

Le leader de la katiba abattu. L'Algérien Lokmane Abou Sakhr, chef du groupe, fait partie des neuf morts a déclaré le Premier ministre tunisien, confirmant une information diffusée dans la matinée par les radios nationales. Ce leader de la brigade djihadiste a été accusé jeudi par le ministre de l'Intérieur, Najem Gharsalli, d'avoir "dirigé" l'attentat ayant visé le musée du Bardo, à Tunis, le 18 mars dernier. L'attaque par deux jeunes Tunisiens armés de kalachnikovs contre le musée le plus prestigieux de Tunisie a fait 22 morts, 21 touristes étrangers et un policier, un bilan revu à la hausse samedi soir après le décès d'une Française grièvement blessée. 

Qui est ce groupe djihadiste ? La brigade Okba Ibn Nafaa - qui serait composée selon les autorités de plusieurs dizaines d'hommes, aussi bien des étrangers, en particulier Algériens, que des Tunisiens - est également responsable, selon les autorités tunisiennes, de la mort d'une soixantaine de policiers et militaires depuis décembre 2012. Ce groupe a notamment revendiquée l'attaque, l'année dernière, contre la maison du ministre de l'Intérieur de l'époque à Kasserine, ville voisine du mont Chaambi où se trouve le principal maquis djihadiste en Tunisie. 

Ce succès revendiqué par les autorités intervient juste avant une grande marche "contre le terrorisme" qui doit réunir dimanche en fin de matinée à Tunis des dizaines de milliers de personnes et des hauts responsables étrangers, dont le président français François Hollande. Ce dernier a d'ailleurs déclaré, dimanche matin, avant de s'envoler pour Tunis et après voté pour le second tour des départementales à Tulle : "Nous allons marcher pour la Tunisie et pour les valeurs qu'elle représente pour le monde arabe".

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