La police danoise a abattu un homme dimanche matin à Copenhague, quelques heures après deux attaques qui ont fait deux morts et cinq blessés dans la capitale danoise. "Nous pensons qu'il s'agit du même homme qui est l'auteur des deux fusillades", a indiqué un porte-parole de la police lors d'une conférence de presse.
22 ans, né et élevé au Danemark. Cet individu, soupçonné d'avoir voulu imiter les attentats survenus en janvier à Paris, était âgé de 22 ans. Il est né et a grandi au Danemark, selon la chaîne danoise TV2. Le jeune homme était connu de la police pour ses liens avec des bandes de délinquants, a ajouté le média. Un porte-parole des services de renseignement avait indiqué plus tôt que l'homme était connu de ces services.
>> LIRE AUSSI - Copenhague : un tabloïd danois diffuse le nom et la photo de l’auteur
Selon le tabloïd danois Ekstra Bladet, l'auteur se nomme Omar Hamid El-Hussein et serait sorti de prison tout juste deux semaines avant les attaques. Toujours selon ce journal à sensation, le jeune homme était notamment connu des services de police du fait de ses liens avec des gangs locaux. Il a été condamné pour avoir poignardé à plusieurs reprises un jeune de 19 ans à la jambe et au postérieur, dans un train de banlieue, en novembre 2013. Omar Hamid El-Hussein aurait également été condamné à deux ans de prison en décembre dernier.
Vaste opération de police dans un cybercafé. Peu avant 16 heures dimanche, La police de Copenhague a mené, en nombre et lourdement armée, une opération dans un cybercafé. L'établissement se trouve tout près du lieu où a été abattu l'auteur présumé des attaques. Au moins deux personnes ont été arrêtées, selon la chaîne de télévision TV2. "Cela fait partie de notre enquête", a affirmé un policier à la chaîne de télévision publique DR.
Stor politiaktion ved netcafé på Nørrebro i København: http://t.co/NABFcwrJwg#cphshooting#larsvilkspic.twitter.com/ogt8Pkgeyj— TV 2 Breaking | LIVE (@tv2breaking) 15 Février 2015
Échange de coups de feu avec la police. L'auteur présumé des attaques a été abattu vers 5 heures du matin, alors qu'il venait d'ouvrir le feu sur les forces de l'ordre, dans le quartier populaire de Nørrebro, où les autorités perquisitionnaient un nombre non précisé de logements. La police pense que l'homme a agi seul, mais n'en avait pas encore la certitude dimanche matin.
Une première attaque contre un centre culturel. Lors de la première attaque, dans l'après-midi, un homme a criblé de balles un centre culturel où se tenait un débat sur l'islamisme et la liberté d'expression, faisant un mort dans l'assistance, un homme âgé de 55 ans, et blessant trois policiers. L'ambassadeur de France au Danemark, François Zimeray, participait à cette réunion mais n'a pas été touché. "Nous nous sommes protégés derrière des immeubles, dans une cage d'escalier", a-t-il témoigné dimanche sur Europe 1.
>> LIRE AUSSI - Copenhague : l'ambassadeur de France raconte la fusillade
Une seconde attaque près d'une synagogue. Par la suite, alors que l'assaillant était recherché, des coups de feu ont retenti après minuit près de la synagogue de Copenhague. Une personne a été mortellement blessée à la tête, un policier a été blessé à la jambe et un autre au bras. Selon une association communautaire juive, le jeune homme tué était juif. Il surveillait les accès aux bâtiments pendant qu'une cérémonie avait lieu à l'intérieur. "La police était déjà sur place. Une personne est arrivée et a commencé à tirer", a déclaré un porte-parole de la police, précisant que la vie des policiers n'était pas en danger.
Les forces de l'ordre avaient diffusé dans la soirée une photo, apparemment prise dans un parking, d'un homme vêtu d'une doudoune foncée et d'un bonnet ou d'une cagoule bordeaux, avec un signalement : 25 à 30 ans, environ 1,85 m, athlétique.
>> LIRE AUSSI - Copenhague : "je croyais qu'on était un pays paisible"
"Un acte terroriste". La chef du gouvernement danois, Helle Thorning-Schmidt, a félicité immédiatement la police pour son travail et a rappelé que "personne ne doit pouvoir impunément attaquer la société danoise ouverte, libre et démocratique". Après la première fusillade, elle avait dénoncé "un acte de violence cynique" et estimé que "tout porte à croire que la fusillade (...) était un attentat politique et de ce fait un acte terroriste".
Cazeneuve sur place. Après la première fusillade, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a condamné "avec la plus grande fermeté" une "attaque terroriste". Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, s'est rendu à Copenhague à la mi-journée. "Nous sommes ensemble dans cette épreuve au côté de nos amis danois pour dire notre solidarité, pour dire l'importance du risque qui existe encore au sein de l'UE et notre détermination à combattre ensemble, au sein de l'UE, le terrorisme", a déclaré le ministre. "Il faut que nous puissions nous doter des outils dont nous avons besoin", a-t-il dit, évoquant notamment la sécurité dans les aéroports afin d'"établir la traçabilité du parcours des combattants étrangers".
>> LIRE AUSSI - Copenhague : que sait-on des deux fusillades ?
Hollande à l'ambassade du Danemark. François Hollande se rend dimanche après-midi à l'ambassade du Danemark à Paris pour "affirmer la solidarité de la France au peuple danois ainsi qu'aux victimes" des attentats de Copenhague. Le chef de l'Etat va notamment s'entretenir avec l'ambassadeur du Danemark en France, au lendemain des deux fusillades.