"Une vengeance contre la justice en général et la juge de paix en particulier". Le suspect arrêté jeudi soir pour le double meurtre d'une magistrate et d'un greffier à Bruxelles a reconnu sa responsabilité, vendredi matin. L'homme, âgé de 47 ans, connu des services de police pour des faits de violence commis dans les années 1990, aurait voulu se venger d'une expulsion de son appartement décidée il y a trois ans par la magistrate.
"Selon ses propres déclarations, il était présent dans la salle d'audience, il a sorti une arme et a tiré sur la juge, Isabelle Brandon, et son greffier, André Bellemans", a indiqué vendredi le porte-parole du parquet, Jean-Marc Meilleur. Il devrait être présenté dans la soirée à un juge d'instruction.
"Il tirait en l'air"
L'homme a été interpellé jeudi vers19h20 près de la fontaine du parc royal de Bruxelles, en plein centre-ville de la capitale belge. Lorsque les policiers avaient voulu le contrôler, il avait brandi une arme et tiré plusieurs fois en l'air. Dans le tumulte qui a suivi, les agents étaient parvenus à désarmer l'homme et à le maîtriser. Il a été blessé lors de cette intervention. Il aurait été identifié par des témoins de la fusillade.
Emoi dans le pays
Jeudi matin, une magistrate et son greffier avaient été abattus par un homme qui assistait à une audience du tribunal de justice de paix. L'auteur des coups de feu était parvenu à s'enfuir.
Cette fusillade a suscité un grand émoi dans le pays. Jeudi après-midi, le chef du gouvernement, des ministres et des parlementaires belges, et des centaines de magistrats et d'avocats, avaient rendu un hommage solennel aux victimes de cette fusillade.