L'info. La police n'a arrêté aucun suspect. Alors que la confusion régnait mercredi dans l'enquête sur le double attentat du marathon de Boston, sur l'arrestation d'un suspect, annoncée par des médias américains, la police a démenti l'information, jeudi. La Maison-Blanche et le ministère américain de la Justice ont eux aussi assuré qu'aucune arrestation n'avait eu lieu.
"En dépit des informations disant l'inverse, il n'y a pas eu d'arrestation dans (l'enquête sur) l'attentat du marathon", a twitté la police de Boston. Le FBI a également démenti toute arrestation, en soulignant la nécessité pour la presse d'être prudente en raison des "conséquences non intentionnelles" que peuvent avoir des "informations inexactes".
Despite reports to the contrary there has not been an arrest in the Marathon attack.— Boston Police Dept. (@Boston_Police) April 17, 2013
CNN rectifie.La chaîne américaine CNN avait annoncé l'arrestation d'un homme dans la journée. La chaîne est elle même revenue sur son annonce, parlant de "confusion," et de "malentendu" et précisant qu'un suspect vu sur une caméra de surveillance n'avait pas même été identifié. L'agence de presse AP avait même affirmé que le suspect devait être rapidement présenté à un juge, avant, elle aussi, de démentir son information.
Deux hommes repérés ? Des médias américains ont évoqué deux hommes, repérés sur des images de caméras de surveillance, portant chacun un sac noir près du lieu des explosions. D'après CBS, l'un d'eux parlait sur son téléphone portable après avoir déposé le sac. Les enquêteurs auraient réussi à identifier le téléphone et à retrouver le nom associé, sans que l'on sache si l'homme repéré sur les images est bien le propriétaire de l'appareil, ajoute la chaîne.
Alerte à la bombe au tribunal. Peu après la mise au point des autorités concernant l'arrestation d'un suspect, le tribunal de Boston a été évacué en raison d'une alerte à la bombe. Une "alerte rouge" a été déclenchée.
À #Boston, la police évacue les centaines de journalistes massés devant la cour fédérale, attendant le suspect qui n'a pas été arrêté. #fou— Géraldine Woessner (@GeWoessner) 17 avril 2013
Plusieurs dizaines de journalistes, qui s'étaient rassemblés devant le bâtiment après l'annonce d'une arrestation, ont été repoussés à une centaine de mètres.
#Boston fire has arrived, around front & back of building after fed courthouse evacuated. @necntwitter.com/AlyshaNECN/sta…— Alysha Palumbo (@AlyshaNECN) April 17, 2013
Deux cocottes-minute. Deux jours après le double attentat de Boston, le FBI commençait à avoir une idée assez précise des éléments utilisés pour confectionner les bombes mais restait encore extrêmement prudent sur l'identité et les motivations du ou des concepteurs de ces engins meurtriers. Le FBI a rendu publiques mercredi une douzaine d'image d'éléments matériels retrouvés sur place, dont celles de lambeaux d'un sac noir, et d'un morceau de cocotte-minute tordu par le souffle d'une des deux explosions qui ont fait trois morts et 180 blessés. Ils ont également publié des photos de clous et de billes de métal ajoutés aux deux bombes, assemblées dans une cocotte-minute, pour aggraver leur impact. Les bouts de métal retrouvés étaient ceux d'une cocotte-minute d'une contenance de 6 litres, de la marque espagnole Fagor, un modèle très courant, selon le New York Times.
"Au bout du monde" pour trouver l'auteur. "Il s'agira d'une enquête mondiale. Nous irons jusqu'au bout du monde pour identifier l'auteur ou les auteurs de ce crime ignoble", avait affirmé mardi le responsable local du FBI Rick DesLauriers, qui dirige l'enquête. Apparemment, ils n'en ont pas en besoin.
Le président Barack Obama qui se rendra jeudi sur place, pour participer à une cérémonie de prières dédiée aux victimes, avait déclaré mardi que les autorités ne savaient "pas encore (...) qui a commis cet attentat ou pourquoi, s'il a été planifié et exécuté par une organisation terroriste, étrangère ou américaine, ou si c'était l'acte d'un individu".