L’agression dont a été victime Brice Taton, supporteur du Toulouse FC en septembre 2009, à Belgrade, était préméditée. C’est ce que révèle l’acte d’accusation lu à l’ouverture mercredi du procès des meurtriers présumés, qui se tient devant la Haute Cour de Belgrade.
Une agression organisée
Lu par la procureure Gordana Janicijevic, l’acte stipule que les supporteurs serbes avaient l’intention d’attaquer ce jour-là un des supporteurs français présents à Belgrade. Ils avaient même constitué des groupes, pour organiser leur agression.
Agé de 28 ans, Brice Taton avait été violemment frappé par un groupe de supporteurs serbes, et avait succombé à ses blessures douze jours après. Les 14 agresseurs, qui encourent 30 à 40 ans de prison, sont inculpés pour "meurtre aggravé". Un quinzième inculpé est accusé d’avoir aidé les agresseurs.
Deux des inculpés se sont déclarés innocents mercredi.
Des supporteurs serbes en soutien
La première audience s'est ouverte face à une salle comble, en présence notamment de l'ambassadeur de France à Belgrade, Jean-François Terral. Plusieurs dizaines de supporteurs serbes se sont déplacés au procès, baskets aux pieds, en solidarité avec les accusés.
La première partie du procès, prévue jusqu'au 29 avril, sera consacrée à la personnalité des hooligans serbes. "Les débats sur les faits et les responsabilités de chacun auront lieu dans un deuxième temps à partir du 25 mai", a indiqué l'avocat français de la famille Taton, Me Guy Debuisson. Cette affaire, qui s’est déroulée à l’occasion de la rencontre Partizan de Belgrade contre Toulouse FC, avait provoqué une immense vague d’émotion en France.