LA DECOUVERTE. Elle cherchait simplement son ticket de caisse au fond de son sac de shopping. Une New-Yorkaise de 28 ans y a trouvé une lettre d’un homme appelant à l’aide depuis sa prison en Chine.
Stephanie Wilson venait d’acheter une paire de bottes chez Saks, une boutique de la 5e Avenue quand elle est tombée sur cette lettre, au fond du sac fabriqué en Chine. "A l’aide, à l’aide, à l’aide", est écrit à l’encre bleu, raconte le site d’informations local DNAifo. La lettre est accompagnée d’une photo de l’homme qui dit avoir été emprisonné en Chine.
L'auteur aurait été prisonnier pendant trois ans. "Nous sommes maltraités et travaillons comme des esclaves pendant treize heures par jour pour confectionner ces sacs dans l’usine de la prison", peut-on lire en anglais dans la lettre. Tohnain Emmanuel Njong dit être un Camerounais, emprisonné par Pékin et demande de l’aide : "S’il vous plaît, aider moi à contacter le département des Droits humains des Nations unies." En conclusion, Stephanie Wilson a pu lire : "Merci et désolé de vous déranger".
La jeune femme a donc contacté la Loagai Research Foundation, une ONG de Washington spécialisée dans la défense des prisonniers en Chine. Selon son président, le prisonnier a pris un énorme risque en écrivant cette lettre.
Le site DNAinfo a pu retrouver celui qui se dit l’auteur de cette lettre, qui aurait purgé une peine de prison de trois ans, à Qingdao, dans l’est de la Chine. L’homme, qui dit être un professeur d’anglais à Shenzhen, déclare avoir été condamné en 2011 pour un crime qu’il n’a pas commis.
Le département américain de la sécurité intérieure a affirmé que ce n’était pas la première fois qu’une lettre similaire était retrouvée. Une habitant de l’Oregon en aurait retrouvé une, en décembre 2012, dans une décoration de Noël.