L'INFO. Vingt-sept personnes ont été tuées et 160 blessées dans des attaques menées par "des hommes armés de couteaux" samedi soir dans la gare de Kunming (sud-ouest de la Chine), annoncé l'agence officielle Chine Nouvelle. La police a abattu plusieurs des agresseurs dans la gare de Kunming, la capitale de la province du Yunnan, et établi une vaste zone de sécurité autour des lieux des attaques, selon des messages postés sur Sina Weibo, équivalent chinois de Twitter, filmées par la chaîne de télévision locale K6. Des ambulances ont été dépêchées sur les lieux pour transporter les blessés dans des hôpitaux de la ville, a-t-on ajouté de même source.
Des Ouïghours. Des photos diffusées sur des réseaux sociaux montraient un sol maculé de sang et des équipes médicales qui s'affairaient au-dessus des blessés allongés à même le sol. L'authenticité de ces clichés n'a toutefois pas pu être vérifiée. De nombreuses personnes s'étaient rassemblées à l'extérieur de la gare parmi les policiers et le personnel médical, toujours selon des photos postées sur les réseaux sociaux. C'est la première fois que le Yunnan est le théâtre d'attaques violentes de ce genre et on ignorait dans l'immédiat la motivation des agresseurs.
Punir les assaillants. La police a abattu au moins quatre des assaillants et était à la poursuite des autres, ont affirmé les médias officiels. Le gouvernement local a attribué l'attaque aux séparatistes ouïghours de la province du Xinjiang (nord-ouest), musulmans turcophones qui se disent victimes d'une politique répressive à l'égard de leur religion, de leur langue et de leur culture de la part des Han, ethnie fortement majoritaire de Chine.
Ceux qui ont échappé aux meurtriers tentaient désespérément de retrouver leurs proches perdus de vue dans le grand hall de la gare jonché de valises, de chaussures et de lunettes."Je ne peux pas retrouver mon mari et son téléphone ne répond plus", a témoigné Yang Ziqing. Elle attendait son train pour Shanghai "lorsqu'un homme armé d'un couteau s'est précipité sur eux". Le président chinois Xi Jingping a appelé à "redoubler d'efforts" pour mener l'enquête après la tuerie de Kunming et pour que les assaillants soient punis "conformément à la loi", a indiqué Chine Nouvelle.