C’est une année d’exception ! Si on ne sait pas encore si 2012 sera l’année du fin du monde, elle sera néanmoins celle du dérèglement climatique. Des phénomènes extrêmes sont survenus partout dans le monde cette année, en particulier dans l'hémisphère Nord, entraînant de très nombreux records de chaleur, une fonte record de la banquise arctique et des périodes de froid extrême, selon les données publiées mercredi par l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Les informations et chiffres définitifs pour 2012 ne seront publiés qu'en mars 2013.
>> Europe1.fr dresse le bilan de cette année "d'exception" alors que les représentants de 190 pays sont réunis au Qatar pour la conférence de Doha sur le climat.
Impact à court terme
L'année 2012 a débuté par un épisode La Niña d'intensité faible à modérée, qui a pourtant eu pour conséquence de refroidir le climat, avec des températures allant jusqu'à -50° degrés Celsius en Russie. Mais depuis avril "la température moyenne à la surface des terres et des océans a continué d'augmenter mois après mois", soulignent les experts de l'agence spécialisée de l'ONU dans leur déclaration annuelle sur le climat.
"La variabilité naturelle du climat est due à des phénomènes comme El Niño et La Niña qui ont une incidence sur les températures et les précipitations aux échelles saisonnières et annuelles mais ne remettent pas en cause la tendance générale au réchauffement sur le long terme imputable aux changements climatiques anthropiques", soit ceux qui sont liés à l'action humaine, affirme le secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud.
Une année d’exception…
Les années 2001 à 2011 font ainsi partie des plus chaudes jamais enregistrées et les dix premiers mois de 2012 donnent à penser que cette année ne fera pas exception, pointent les experts cette agence spécialisée de l'ONU basée à Genève.
La période janvier-octobre 2012 se classe ainsi "au 9e rang des plus chaudes jamais observées depuis le début des relevés en 1850", selon l'OMM. La température moyenne à la surface du globe pour cette période présente une anomalie estimée à environ 0,45° Celsius au-dessus de la normale calculée pour les années 1961 à 1990.
Une banquise réduite comme jamais
Conséquence de ce réchauffement climatique, la banquise de l'Arctique a atteint le 16 septembre son minimum saisonnier à 3,41 millions de km2, soit l'étendue la plus réduite qui ait été constatée depuis le début des observations par satellite, indique l'OMM, confirmant des données publiées en septembre par le Centre national américain de la neige et de la glace (NSIDC).