Fabiola Russo vient à la rescousse de son mari, le désormais célèbre capitaine du Costa Concordia, Francesco Schettino. Dans un entretien à paraître jeudi, et dont les extraits sont publiés sur Parismatch.com, la femme du commandant dénonce une "chasse à l'homme", depuis le naufrage du paquebot de croisière au large des côtes toscanes. "Mon mari est au centre d’une affaire médiatique sans précédent. Je n’ai le souvenir d’aucune tragédie aérienne ou navale dont le responsable ait été traité avec autant de violence", s'emporte Fabiola Russo. "On cherche un coupable, un bouc émissaire, un monstre."
Fabiola Russo décrit au contraire son mari comme "quelqu'un de décidé, ferme et lucide. Il sait analyser les situations, les comprendre, les gérer", et poursuit, lyrique, "c’est un passionné de la mer. Dans ses veines coule de l’eau salée". Elle l'assure : "si cela ne tenait qu’à lui, il retournerait à bord dès demain. C’est sa vie ! Il ne restera loin des bateaux que si on le lui impose".
Il n'avait pas pris de drogue
Après avoir passé trois jours en prison, l'officier de 52 ans a été assigné à résidence dans sa ville de Meta di Sorrento, au sud de Naples. Il est accusé d'homicides involontaires, d'avoir provoqué le naufrage et abandonné le navire avant l'évacuation de tous les passagers. L'enregistrement d'une conversation après la collision entre Schettino et la capitainerie de Livourne, qui lui ordonnait sans détours de remonter à bord du paquebot, a fait le tour du monde.
Selon les informations qui ont filtré après son audition par un juge, il semble que le commandant ait été totalement dépassé par les événements lorsque le navire a heurté un récif près de l'île du Giglio, au large de la Toscane. Les analyses toxicologiques effectuées sur Francesco Schettino se sont révélées négatives lundi.
L'accident du 13 janvier a fait au moins seize morts et seize disparus parmi les plus de 4.200 passagers et membres d'équipage.