Alassane Ouattara est le président de la Côte d'Ivoire pour la communauté internationale. Il a été élu à 54,1% selon la Commission électorale indépendante. Mais ces chiffres sont contestés par le Conseil institutionnel, qui donnent Laurent Gbagbo, l'ancien président sortant, vainqueur avec 51,45% des suffrages.
Gbagbo doit "respecter" le vote
L'Union Européenne, Nicolas Sarkozy ou encore Barack Obama ont salué "le nouveau président élu" et ont appelé le président sortant Laurent Gbagbo à "reconnaître et respecter" ce résultat. Samedi matin, le président français a appelé au respect de "l'élection incontestable" de l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara à la présidentielle de dimanche dernier en Côte d'Ivoire.
"Je lance un appel à tous les dirigeants et responsables civils et militaires (ivoiriens) pour qu'ils respectent la volonté du peuple et s'abstiennent de toute initiative de nature à provoquer la violence", a déclaré le président français, en évoquant "les résultats qui marquent une nette et incontestable victoire pour Alassane Ouattara". Pour Nicolas Sarkozy, "un président est élu en Côte d'Ivoire. L'ensemble de la communauté internationale et les Nations unies l'ont reconnu. Ce président est Monsieur Alassane Ouattara".
Le Royaume-Uni lui a emboité le pas, et a appelé samedi "toutes les parties" ivoiriennes "à respecter les résultats annoncés par la Commission électorale indépendante". Le ministère britannique des Affaires étrangères s'est déclaré "extrêmement inquiet de la situation en Côte d'Ivoire",
L'ONU reconnaît également Ouattara comme président
Les Nations unies ne reconnaissent pas non plus la réélection de Laurent Gbagbo à la présidence ivoirienne, a déclaré vendredi l'envoyé spécial de l'Onu en Côte d'Ivoire, Y. J Choi. "Les résultats du second tour de l'élection présidentielle tels qu'annoncés le 2 décembre par la commission électorale ne changent pas, ce qui confirme que le candidat Alassane Ouattara a remporté le scrutin", a-t-il dit.
L'Union africaine s'est déclarée vendredi profondément préoccupée par la tournure des événements en Côte d'Ivoire et a souligné qu'il était impératif de respecter la volonté du peuple et le résultat de l'élection présidentielle.