L'armée de l'air syrienne a utilisé des bombes incendiaires lors de dizaines de raids au cours des 12 derniers mois, y compris un engin d'une demi-tonne qui a tué 37 personnes fin août dans une école de la province d'Alep, accuse dimanche l'ONG Human Rights Watch.
L'ONG, qui appelle la communauté internationale à condamner le recours par le régime de Damas à de telles armes, lesquelles contiennent des substances inflammables destinées à brûler objets et humains, juge nécessaire que les textes internationaux restreignant la mise au point de ces armes soient renforcés.
"La Syrie a utilisé des bombes incendiaires afin d'infliger des souffrances terribles aux civils, parmi lesquels de nombreux enfants", déclare Bonnie Docherty, de HRW, qui présentera les conclusions de son organisation devant un forum international dans les jours prochains à Genève.
De même que ces bombes incendiaires, les forces de Bachar al Assad ont utilisé des bombes à fragmentation et des armes à surpression thermobarique (ou "bombes à vide"), dit HRW. L'armée d'Assad a été accusée en outre par l'Occident et par les insurgés d'avoir tiré des roquettes bourrées de gaz sarin, un agent innervant, sur des quartiers de la banlieue de Damas en août dernier, tuant alors des centaines de personnes. "Les pays devraient condamner le recours par la Syrie de bombes incendiaires tout comme ils l'ont fait pour les armes chimiques et les bombes à fragmentation", estime Bonnie Docherty.