L'INFO. A Berlin, Mitch Buchannon, le personnage central d'Alerte à Malibu, jouit d'une grande popularité. Mais ce n'est pas uniquement grâce à ses célèbres pectoraux huilés qui ont fait le bonheur de Pamela Anderson sur les plages de Californie. L'acteur de séries américaines David Hasselhoff, qui avait déjà chanté au pied de l'édifice le 31 décembre 1989, est revenu dimanche soutenir les opposants à la destruction des restes du mur de Berlin.
"Je suis venu pour vous apporter mon soutien car je crois que (les vestiges du mur) sont un morceau d'Histoire", a lancé David Hasselhoff à une foule de milliers de curieux massés devant l'East Side Gallery, un tronçon de mur de 1,3 km décoré par des artistes. "Il faut se souvenir que des gens ont perdu la vie ici pour la liberté !", a-t-il ajouté, déchaînant des cris tels que "David, on t'aime" et "David, tu es notre héros !" tandis que d'autres brandissaient des bouées de sauvetage, en référence à son rôle de sauveteur dans la série.
Déjà venu le 31 décembre 1989. Brushing soigné, chemise noire sur bronzage impeccable et croix en argent autour du cou, le comédien a ensuite entamé le refrain de son tube le plus connu en Allemagne : "Looking for freedom !", repris en cœur par la foule. Pour une partie des Allemands de l'Est, cette chanson est restée le symbole de l'ouverture du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989. David, Hasselhoff, héros également de la série "K2000", était d'ailleurs venu se produire le 31 décembre 1989, quelques semaines après la révolution pacifique qui avait vu l'ouverture du Mur.
Vêtu d'un étonnant blouson clignotant de lumières, il avait enflammé les spectateurs euphoriques et les Berlinois ne l'ont jamais oublié depuis, bien que sa carrière… ait marqué le pas. Il continue d'ailleurs de se produire dans des petites villes de l'ex-RDA.
Une mobilisation à Berlin. Au-delà des tribulations de David, Hasselhoff, les Berlinois se mobilisent depuis février pour sauver un vestige du mur, ce symbole honni de la Guerre froide devenu une attraction touristique majeure, menacé par des projets d'urbanisme. L'East Side Gallery constitue le plus grand et l'un des rares restes du "mur de protection antifasciste", selon son nom officiel est-allemand, qui a divisé la ville du 13 août 1961 au 9 novembre 1989.