Cet rapt porte la marque d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. Deux géologues français ont été enlevés par des hommes armés dans le nord du Mali, dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le ministre français des Affaires étrangères a confirmé ces enlèvements "dans des conditions que nous ne connaissons pas encore très bien". "Nous sommes en train de rassembler les informations" au sujet des deux hommes, a-t-il dit.
Conduits en zone rouge
Les deux géologues travaillent pour le compte de la Banque mondiale dans la cimenterie d'une société malienne, Mandé Construction Immobilière, dirigée par Djibril Camara, indique-t-on de source diplomatique française. Ils ont été enlevés alors qu'ils se trouvaient dans leur hôtel et qu'ils venaient vraisemblablement de faire un compte-rendu de leur journée de travail à leurs collègues maliens. Les sept hommes armés les ont ensuite emmenés vers le grand Nord malien.
Une région classée en zone rouge par la France, ce qui signifie que les voyages y sont strictement déconseillés. Le nord malien abrite plusieurs bases d'Al-Qaïda au Maghreb islamique d'où cette organisation commet au Mali et dans d'autres pays du Sahel (Niger, Mauritanie et Algérie) des attentats, procède à des enlèvements d'Occidentaux et se livre à divers trafics.
Un incident impliquant un ancien militaire français ?
L'enlèvement survient au lendemain d'un incident au cours duquel un ancien militaire français, impliqué dans les négociations pour la libération des quatre autres Français otages d'Aqmi enlevés en 2010 dans la même zone, a été blessé par balle à l'épaule. Une source proche du dossier de la médiation a indiqué que cet ex-militaire, qui était en charge de la sécurité à Satom, était "une des filières utilisées" par cette société et Areva pour tenter d'obtenir la libération des otages. Il a depuis été évacué vers la France.