L'humoriste Dieudonné s'est rendu 48 heures à Tripoli (Libye) en début de semaine "pour dénoncer les frappes de l'impérialisme colonisateur (...), pas pour soutenir Kadhafi", a-t-il indiqué au cours d'une conférence de presse organisée vendredi dans son théâtre parisien. Deux militantes de la cause palestinienne et proches de Dieudonné, Maria Poumier et Ginette Hess-Skandran, qui l'ont accompagné à Tripoli, étaient également présentes.
Ginette Hess-Skandrani portait le foulard vert des pro-kadhafistes. "Je suis scandalisé par cette guerre injustifiée. J'ai été impressionné par le calme à Tripoli", a dit Dieudonné qui propose de revenir sur place "avec d'autres artistes mobilisés contre cette guerre médiatique dont la star hollywoodienne est Bernard-Henri Lévy qui a entraîné derrière lui l'armée française". Dieudonné a indiqué ne pas avoir rencontré Kadhafi, mais s'être rendu dans son bunker de Tripoli bombardé quelques jours auparavant. "Voir la France se lancer dans cette mascarade est absoblument hallucinant et insupportable (...) Sarkozy s'est fait abuser (...) La violence vient du ciel. Les Libyens, il faut le savoir, aiment leur président. Ce n'est pas à la France et aux Etats-Unis de décider pour eux. La situation est loin de celle que l'on vous décrit", a ajouté Dieudonné.
"Les Tripolitains sont sereins mais indignés par l'agression étrangère", a encore assuré l'humoriste.