Le ministre de la Défense, Gérard longuet, était l'invité d'Europe 1 mardi matin. Il s'est exprimé sur l'arrestation de Laurent Gbagbo, et l'avenir de la Côte d'Ivoire. "La France voulait que l'affaire se dénoue tranquillement, que Laurent Gbagbo accepte sa défaite", a-t-il estimé, considérant que "le système a bien fonctionné".
Il a évoqué l'avenir du président sortant. "Une procédure est en cours à la Cour pénale internationale. Si elle montre que Laurent Gbagbo n'est en rien incriminé, je ne vois pas pourquoi il ne serait pas libre. Quand on n'est plus président, il est illégal d'utiliser des armes lourdes. Il y a certainement des aspects judiciaires".
"Il y aura un volet ivoirien, il y aura nécessairement un volet Tribunal pénal international. S'il y a une dimension crime contre l'humanité et si cette dimension est imputable à Gbagbo, comme tout le monde il rendra compte de ses actes", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il a précisé que le nombre de soldats français de la force Licorne en Côte d'Ivoire, qui sont actuellement 1.700, va fortement baisser. "La Côte d''Ivoire est un pays où les gens sont travailleurs, les choses sont tout à fait possibles, avec un peu de paix et de volonté. On descendra tranquillement au niveau moyen de Licorne. Quelques centaines d'hommes suffiront certainement".