"On doit être prêts pour septembre". Le deuxième plan d'aide à la Grèce sera probablement adopté à la rentrée, a insisté François Baroin, mercredi sur Europe 1.
"Nous avons franchi le passage de la cinquième tranche de soutien à la Grèce - c'était les 12 milliards -. Dans les semaines qui viennent, nous allons commencer à discuter du prochain plan de soutien à la Grèce", a ajouté le ministre de l'Economie et des Finances.
Autour d'une centaine de milliards d'euros
Pour mettre au point ce plan, qui devrait tourner autour d'une centaine de milliards d'euros d'aide à la Grèce jusqu'en 2014 inclus, le ministre a évoqué la nécessité d'avoir, en contrepartie "des mesures solides du côté grec en matière de réduction du déficit" et "un effort partagé avec le privé sur la base d'un volontariat".
"Nous travaillons là-dessus, c'est un modèle français qui est proposé, en fait c'est un système de roulement, c'est-à-dire lorsqu'une dette arrive à échéance, elle est reprise pour une date qui est à discuter" par les créanciers privés (banques, assurances, fonds d'investissement...), a souligné François Baroin.
Une réunion décisive mercredi
Les grandes banques et compagnies d'assurance internationales se réunissent à nouveau mercredi à Paris pour discuter des modalités d'une participation du secteur privé à ce second plan de soutien.
L'Institut de finance internationale (Ifi), l'organisme qui regroupe de grandes banques internationales, a fait savoir mardi qu'il présiderait cette réunion à laquelle participeront des décideurs publics et des créanciers privés de la Grèce.
"Demain n'est pas une journée décisive. C'est tout un processus", a indiqué une source française.
"Nous faisons confiance au Portugal"
Par ailleurs, interrogé sur la situation du Portugal, François Barroin a insisté : la France fait "confiance au Portugal". La veille, l'agence de notation Moody's avait relégué le pays dans la catégorie des investissements "spéculatifs", car elle estimait que le Portugal pourrait avoir besoin d'un autre plan d'aide avant de retourner sur les marchés.
"Ce n'est pas le regard d'une agence de notation qui va régler la question des dettes souveraines", a assené le ministre.