Au lendemain de la catastrophe ferroviaire qui a coûté la vie à 18 personnes, les enquêteurs essaient de comprendre ce qui a pu se passer. Bien que les investigations n'en soient qu'au début, c’est la piste de l’erreur humaine qui a été rapidement évoquée.
> Ce que l’on sait :
Lundi, à 8h30, en pleine heure de pointe, un train venant de Louvain en Flandre et se dirigeant vers Braine-le-Comte, a percuté de plein fouet un train qui assurait la liaison Quiévrain-Liège et venant dans l’autre sens. Les deux convois transportaient, au total, 250 à 300 voyageurs, selon la Société nationale des chemins de fer belges SNCB. Sous la violence du télescopage, les deux motrices se sont encastrées et soulevées l'une face à l'autre.
> Les questions auxquelles devra répondre l’enquête :
Y-a-t-il eu une erreur humaine ?
Si aucune preuve n’a été apportée pour le moment, selon le gouverneur de la province du Brabant flamand, Lodewijk De Witte, un des trains n'aurait pas respecté un signal d'arrêt. L’erreur humaine, d’un des deux machinistes, a rapidement été évoquée après la catastrophe.
Y-a- t-il eu un problème signalisation ?
Si l’origine de l’accident est une erreur humaine, l’enquête devra tenter d’expliquer pourquoi le conducteur n’a pas respecté la signalisation. Y-a-t-il eu une panne de signalisation ? Le feu rouge était-il suffisamment visible ?
Le système de freinage était-il inadapté ?
La ligne où s'est produite la collision est équipée d'un système de sécurité destiné à immobiliser les trains automatiquement quand le signal devient rouge. Mais un des trains accidentés n'était pas équipé de ce système, a reconnu Luc Lallemand, administrateur délégué d'Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire belge.
L’accident aurait-il pu être évité ?
Oui, selon Infrabel, l'accident aurait pu être évité si le système de freinage avait été installé sur les deux convois. Il est déjà prévu que ce système soit installé sur l'ensemble du réseau et des trains d'ici à 2013.
Les machinistes de la compagnie belge, la SNCB, mettent, eux, en cause la dégradation des conditions de travail. Selon eux, elle peut mener à des accidents tels que celui de lundi à Hal. Ils ont d’ailleurs lancé mardi une grève surprise largement suivie. Le blocage de nombreux dépôts ferroviaires, essentiellement en Wallonie, risque de sérieusement perturber le trafic national ainsi que les liaisons internationales passant par cette partie méridionale de la Belgique.