#L’ESSENTIEL
- L'armée américaine est "prête à agir", a déclaré le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel.
- Le Premier ministre britannique David Cameron a rappelé le Parlement pour un débat jeudi sur une possible action militaire.
- "Le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse", a déclaré François Hollande, qui reçoit jeudi le chef de la Coalition nationale syrienne.
- "Nous nous défendrons" en cas de frappe occidentale, a prévenu Damas.
- Pour l'opposition, qui dit avoir discuté des cibles à frapper, l'intervention est "une question de jours".
#LA DIPLOMATIE
• Les États-Unis haussent encore le ton... L'armée américaine est "prête à agir" en cas d'ordre d'intervention en Syrie donné par Barack Obama, a déclaré Chuck Hagel, le secrétaire américain à la Défense, à la BBC.
US Defence Secretary Chuck Hagel tells BBC US military is ready for action if Obama orders intervention in #Syriahttp://t.co/JQ257iI6Ed— BBC Breaking News (@BBCBreaking) August 27, 2013
La Maison-Blanche a affirmé mardi que la responsabilité du régime de Bachar al-Assad dans l'attaque du 21 août ne faisait "pas de doute". Lund i, c'est le secrétaire d’État John Kerry qui a jugé "indéniable" que des "armes chimique [aient] été utilisées en Syrie". Le chef de la diplomatie américaine a qualifié d'"indécence morale" l'usage de ces armes, qui auraient fait plus de 1.000 morts dans la Ghouta orientale mercredi dernier, selon l'opposition. Sans désigner de coupable, John Kerry a assuré que "le président Obama pense que ceux qui ont recours aux armes les plus atroces contre les populations les plus vulnérables de la planète doivent rendre des comptes". Mais John Kerry n'a pas évoqué de quelconque projet de frappe contre le régime de Damas.
• … Tout comme le Royaume-Uni... Le Royaume-Uni prépare des plans pour une possible action militaire en réponse à l'usage d'armes chimiques en Syrie, a déclaré mardi un porte-parole du Premier ministre David Cameron. Le Premier ministre a rappelé le Parlement de Westminster, en congé d'été, pour débattre jeudi du dossier syrien.
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• ...Et la Ligue arabe. La Ligue arabe, dont les membres se sont réunis au Caire mardi, a déclaré tenir Bachar al-Assad pour pleinement responsable de l'attaque du 21 août. Quant au ministre saoudien des Affaires étrangères, il a appelé à une action "ferme et sérieuse" contre le régime syrien.
• "Le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse". François Hollande a déclaré mardi que "le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse". "La France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents", a-t-il déclaré devant les ambassadeurs français à l’Élysée, avant d'annoncer sa décision "d'accroître notre soutien militaire à la coalition nationale syrienne, dans le respect de nos engagements européens". Le président s'entretiendra par ailleurs jeudi avec le chef de la Coalition nationale syrienne, Ahmad al-Assi al-Jarba.
Pour Hollande, la "guerre civile" en Syrie "menace aujourd'hui la paix du monde" :
• Que disent Damas et ses alliés ? Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a prévenu que son pays se défendrait en cas de frappe occidentale, ajoutant : "nous avons des moyens de défense qui vont surprendre". Le président Assad a aussi prévenu qu'en cas d'intervention militaire, "les États-Unis essuieraient un échec", et estimé qu'il était "contraire au bon sens" de pointer du doigt son régime avant l'enquête. L'Iran assure qu'une intervention militaire contre Damas aurait "de lourdes conséquences" pour la Syrie et pour la région. Quant à la Russie, elle a accusé l'Occident d'agir "comme un singe avec une grenade" dans le monde musulman.
#SUR LE TERRAIN
• L’enquête de l’ONU. La mission d'enquête de l'ONU prévue mardi a été reportée d'une journée "afin d'améliorer la préparation et la sécurité de l'équipe. Lundi, après avoir essuyé des tirs, les enquêteurs de l'ONU sont finalement parvenus à se rendre à Moadamiyat al-Cham, une localité au sud-ouest de Damas tenue par les rebelles et cible mercredi, selon l'opposition, d'une attaque à l'arme chimique par le régime. Malgré "ces circonstances très difficiles", ils ont pu "visiter deux hôpitaux et parler à des témoins, des survivants, et des médecins et ils ont pu aussi recueillir des échantillons", a déclaré le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Il faudra "attendre un peu pour avoir le premier avis du Dr (Aake) Sellström", chef de l'équipe, sur ces éléments, a-t-il indiqué.
• Des échantillons envoyés en Jordanie. En parallèle, des médecins syriens ont envoyé des échantillons de sang, d'urine et de cheveux clandestinement en Jordanie, selon les informations d’Europe 1.
> INFO E1 : Des échantillons envoyés en Jordanie
• Des préparatifs militaires. Lundi, de hauts responsables militaires de pays occidentaux et de la région ont entamé une réunion de deux jours en Jordanie pour discuter "des scénarios" possibles après les "dangereux développements" en Syrie. Ahmad Ramadan, membre du comité politique de la Coalition de l'opposition basée en Turquie, a affirmé à l'AFP qu'une intervention occidentale contre le régime d'Assad était "une question de jours", "pas de semaines", et que l'opposition avec discuté avec les pays alliés des cibles à frapper.