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Japon : démission du Premier ministre

Europe1.fr (avec AFP) - Mis à jour le . 1 min
© REUTERS

Victime du fiasco lié à une base américaine et de son impopularité, Yukio Hatoyama quitte le pouvoir.

Il ne sera resté à la tête du Japon que neuf mois. Le Premier ministre de centre-gauche Yukio Hatoyama a annoncé mercredi sa démission. L’homme, déjà très impopulaire, a payé la gestion désastreuse d’un scandale lié au déménagement d’une base américaine. Malgré sa promesse, il avait renoncé à retirer la base aérienne américaine de Futenma de l'île d'Okinawa, comme le réclamait la population locale.

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"Supporter le fardeau"

"La coopération entre le Japon et les Etats-Unis est indispensable pour la paix et la sécurité dans l'Asie de l'Est et j'ai été contraint de demander aux habitants d'Okinawa, à mon grand regret, de supporter le fardeau", a-t-il déclaré.

Après avoir résisté pendant plusieurs jours à une pression de plus en plus forte, Yukio Hatoyama, 63 ans, a finalement accepté de s'effacer, à quelques semaines seulement des élections sénatoriales fixées au 11 juillet. Devant les principaux responsables du Parti Démocrate du Japon (PDJ) dont il est le président, le Premier ministre a annoncé qu'il avait également demandé la démission du numéro deux du parti, le tout-puissant Ichiro Ozawa, inquiété à plusieurs reprises par la justice pour financement occulte. "Le travail du gouvernement n'a pas été bien compris du public. Nous avons perdu son écoute", a-t-il reconnu, les larmes aux yeux.

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Volte-face et indécision

Brillant vainqueur des élections législatives d'août 2009 qui ont mis un terme à plus d'un demi-siècle de domination des conservateurs, Yukio Hatoyama, héritier d'une riche dynastie politico-industrielle était arrivé au pouvoir avec de grandes ambitions : changer le Japon, faire de la politique au service du peuple et rééquilibrer les relations avec les Etats-Unis. Crédité d'un taux de popularité de plus de 70% au début de son mandat, il a très rapidement entamé une dégringolade dans les sondages en raison de ses volte-face et de son manque de décision.

Yukio Hatoyama est le quatrième chef de gouvernement à interrompre son mandat en moins de quatre ans au Japon. L'actuel vice-Premier ministre et ministre des Finances, Naoto Kan, 63 ans, apparaît comme le candidat le mieux placé pour lui succéder, probablement dès vendredi, d'après les médias.