L'étau se resserre autour de Mouammar Kadhafi. L'organisation policière internationale Interpol a diffusé vendredi une "notice rouge" pour demander à ses 188 pays membres, l'arrestation du colonel, de son fils Seif Al-Islam et de son beau-frère Abdallah Al-Senoussi, déjà visés par un mandat d'arrêt international émis par la CPI.
Les polices mondiales mises à contribution
"Cette notice d'Interpol va restreindre significativement les possibilités pour ces trois hommes de franchir les frontières et sera un outil important pour aider à leur localisation et leur capture", a estimé Ronald K. Noble, secrétaire général de l'organisation policière internationale basée à Lyon.
"Interpol coopèrera et assistera la CPI et les autorités libyennes représentées par le Conseil national de transition pour appréhender Mouammar Kadhafi", a également précisé ce dernier. L'organisation policière, demande par ailleurs à ses membres "de prendre toutes les mesures conformes à leur législation pour aider la CPI à localiser et interpeller Kadhafi".
Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, avait demandé jeudi Interpol de délivrer une "notice rouge" contre ces trois responsables libyens, suspectés notamment de "crimes contre l'humanité, à savoir meurtres et persécutions".
Des proches au Niger
Actuellement en fuite, Kadhafi reste introuvable. Et les spéculations vont bon train alors que des généraux proches du Guide, seraient entrés au Burkina, après avoir transité par le Niger il y a environ trois semaines, a indiqué vendredi une source touareg de haut niveau.
Ces derniers jours, de nombreuses allégations laissaient penser Kadhafi pourrait se trouver au Niger. Le Premier ministre nigérien a pour sa part démenti une telle information, ajoutant toutefois que son pays "aviserait" sur une éventuelle demande d'asile de Kadhafi.
Le Burkina Faso, également cité comme terre d'asile de Kadhafi a "totalement" exclu mardi d'accorder l'asile à l'ex-dirigeant libyen pour ne pas "se créer des problèmes".