L’Allemagne passe à la diète. Comme de nombreux pays européens, le gouvernement allemand a présenté lundi un budget 2011 marqué par de sévères coupes. 11 milliards d'euros d'économies devraient ainsi être générés.
Education et la recherche épargnées
"La situation est grave" et "avoir des finances solides constitue la meilleure des préventions" face aux crises futures, a expliqué Angela Merkel qui souhaite avant tout réduire les déficits.
Tous les secteurs ou presque sont touchés, à l’exception de l'éducation et la recherche, "épargnées" parce qu'elles sont une source de croissance pour l'avenir, et les retraites "à quelques toutes petites exceptions près", a ajouté la chancelière.
La défense et l’emploi touchés
Le gouvernement va notamment tailler dans les dépenses de défense. La suppression de 40.000 soldats dans la Bundeswehr est à l'étude, ainsi qu'une modification des conditions du service militaire obligatoire.
De plus, entre 10.000 et 15.000 emplois disparaîtront dans la fonction publique d'ici 2014.
Et alors que plus de la moitié des dépenses publiques allemandes concerne les systèmes sociaux, le gouvernement appelle à "une contribution juste" de ce secteur: certaines allocations seront supprimées, par exemple aux chômeurs, ou encore aux bénéficiaires de l'aide au logement.
Parmi les autres mesures, le droit des faillites va être révisé pour que l'Etat créancier soit servi en premier en cas de liquidation. Et des projets vont être abandonnés, comme la reconstruction controversée d'un château à Berlin.
L'Allemagne table sur un déficit public de plus de 5% du Produit intérieur brut (PIB) cette année.