Cinquante ans après l'indépendance de l'Algérie, Ahmed Ben Bella, son premier président, s'est éteint. Âgé de 95 ans, il est mort à Alger, à son domicile familial. Il y a plus d'un mois, il avait été admis deux fois à l'hôpital militaire d'Ain Naadja après un malaise.
Des funérailles nationales sont prévues vendredi à Alger tandis que le président Abdelaziz Bouteflika a décrété un deuil national de huit jours.
Premier mais éphémère président algérien
Ben Bella, né à la frontière marocaine en 1916, était l'un des chefs historique du FLN et a gouverné l'Algérie de 1962 à 1965, date à laquelle il a été renversé par un coup d'Etat fomenté par Houari Boumedienne, que l'actuel président, Abdelaziz Bouteflika, soutenait. Cette figure historique a eu un parcours étonnant, souligne Le Point, qui rappelle qu'avant de s'engager dans la lutte armée, Ahmed Ben Bella avait joué pendant un an pour l'Olympique de Marseille.
Ben Bella juste avant le coup d'Etat de 1965 :
En 1944, il est cité quatre fois à la bataille de Monte Cassino, en Italie, et décoré de la Médaille militaire par le général de Gaulle. En 1949, il participe à l'attaque de la poste d'Oran, qui lui vaut deux ans de prison après son arrestation, en 1950. Ahmed Ben Bella s'échappe deux ans plus tard et s'installe au Caire, rappelle Le Point. Il grimpe ensuite les échelons au sein du FLN et se retrouve une nouvelle fois emprisonné en 1956, après que son avion a été intercepté par l'armée française au dessus d'Alger.
Plusieurs fois emprisonné
En prison, cet homme influencé par l'Egyptien Nasser, est nommé vice-président du Gouvernement provisoire de la République algérienne. A sa libération, en 1962, il critique le gouvernement provisoire et rentre à Alger, où il est nommé président de la République le 15 septembre 1962, rapporte El Watan.
Après avoir été renversé par Houari Boumedienne, il est une nouvelle fois emprisonné et n'est libéré qu'en 1980, note Jeune Afrique. En tout, Ahmed Ben Bella a passé plus de 24 ans en détention pour des raisons politiques. Un temps exilé à l'étranger, il rentre en Algérie en 1990 et se consacre alors à des dossiers internationaux.
En 1982, Ben Bella évoquait les harkis :