La Russie a "une très longue liste" d'armes qu'elle compte vendre à l'Iran malgré les sanctions et en dépit de l'annulation du contrat de livraison à Téhéran de missiles S-300, a déclaré le directeur de l'agence russe chargée de la coopération militaro-technique dans une interview jeudi. Mikhaïl Dmitriev a souligné dans un entretien au quotidien Kommersant que la coopération militaire entre les deux pays n'avait pas cessé et que la Russie cherchait à vendre à l'Iran des armes qui ne violeraient pas les sanctions internationales.
"La coopération militaro-technique n'a jamais cessé. La résolution de l'ONU est lourde, elle interdit beaucoup de choses. Mais il y a des directions où on peut avancer", a estimé Mikhaïl Dmitriev. Cette coopération peut notamment inclure le service des missiles sol-air TOR-M1 auparavant fournis à Téhéran ou "d'autres systèmes de défense antiaérienne qui ne sont pas interdits par la résolution", a-t-il poursuivi. "Nous avons préparé une liste (...), elle est très longue", a-t-il souligné. Les Etats-Unis et Israël ont régulièrement affirmé, ces dernières années, ne pas exclure une frappe militaire contre l'Iran, accusé par les Occidentaux, malgré ses dénégations, de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil.